• Mes lectures1691. Les Anglais envahissent l'Irlande. Les catholiques sont pourchassés, obligés de renier leur religion ou de mourir. Un très jeune couple est confié au commandant d'un bateau qui part pour les Amériques, par son protecteur,  Oglethorpe. Ils partent à contre-coeur mais sauront tirer profit de cette terre d'accueil entre paradis et enfer où tout est possible.

    Au même moment, à Londres, Augustus Muir, un Allemand ayant épousé une riche héritière anglaise, se libère, après douze ans, du joug de son beau-père. Il est non seulement riche mais aussi déterminé. Il n'a de cesse de prendre sa revanche en devenant à son tour, le plus admiré, le plus craint et le plus puissant de Londres.

    En Caroline du Sud, Thomas Lamar, jeune adolescent bègue malmené par son père, est donné en mariage à une jeune indienne. Cette union scelle ainsi le pacte de non agression et d'échange commercial passé entre les pères.

    L'histoire de ces familles va se mêler au fil du temps. Leurs membres vont s'affronter, se haïr et se transmettre cette haine de génération en génération, façonnant ainsi une partie de l'Histoire de l'Amérique.

    Mon avis :

    Dès le début du livre je suis tombée sous le charme ! L'écriture de Romain Sardou est élégante et alerte, l'histoire richement documentée. Un vrai travail d'historien soutend la trame romanesque. Les personnages sont attachants et nous plongent directement au coeur du 17e en Angleterre et dans les colonies, à l'époque de la naissance de l'Amérique, où tout est encore à créer.

    Une saga palpitante dont, hélas, la suite en deux tomes n'est pas encore parue.

     

     

     

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  • Fanfan et Alexandre se sont aimés d'un amour fou, d'un amour pur, il y a 15 ans. Leurs chemins se sont séparés. Ils ont connu mariages, enfants et déceptions. Fanfan a perdu ses illusions du grand amour et Alexandre, assagi, désire le vivre dans les petites choses du quotidien. Arriveront-ils à recréer la magie du premier amour, à retrouver l'étincelle ?

    L'idée du "15 ans après" n'est pas neuve. Elle aurait pu être cependant excellente. On sait quelle empreinte "Fanfan" a laissé dans le coeur de toute une génération. Mener une réflexion sur la possibilité de faire renaître l'étincelle aurait pu être intéressante. Pourtant pour moi, la sauce n'a pas pris. Autant j'avais adoré "Fanfan", "Le Zèbre", "Bille en tête" ou "Le petit Sauvage", autant j'ai trouvé ce roman-ci ampoulé, lourd, inutile ai-je envie de dire. Les descriptions n'en finissent pas et le style romanesque, rempli de fantaisie d'Alexandre Jardin n'est pas arrivé à les faire toutes passer.

    Il y a pourtant des personnages savoureux dans ce livre : Dizzy et Darius par exemple ou encore Faustine, la teigne déguisée en critique littéraire acerbe. Mais le style et le ton cynique n'ont pas réussi à me séduire. Aurais-je vieilli moi aussi ?

     


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  • Mes lecturesDans son village du sud de l'Espagne, Frasquita Carasco a une réputation de magicienne,. Ses dons se transmettent aux vêtements qu'elle coud, aux objets qu'elle brode : un papillon d'une perfection inouïe brodée sur un éventail le fera s'envoler par la fenêtre, le coeur de soie qu'elle cache sous le vêtement de la Madonne donne l'impression de battre... Perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle sera répudiée par son village et partira à travers l'Andalousie avec ses enfants à la recherche d'un ailleurs meilleur.

    Mon avis :

    L'écriture de ce roman est magnifique. Dès les premières pages on se laisse envoûter par la beauté des mots pour ensuite s'attacher aux personnages. Mi conte, mi roman, ce récit où les femmes jouent les premiers rôles tient toutes ses promesses. Il nous emporte dans un périple féminin envoûtant.

    Le don artistique que Frasquita possède - et qui fera à la fois son bonheur et sa malédiction - lui vient d'une filiation matriarcale magique tissant des liens très forts entre les femmes de la famille. Ce lien secret, qui passe de mère en fille, sera rompu par la plus jeune de ses filles, Soledad, qui couchera sur le papier l'histoire de sa famille, refusant ainsi de jouer les passeuses de mémoire et de tradition.

    Ce texte poétique, gonflé d'amour, de larmes et de souffrance, tisse une fresque colorée à déguster absolument.

     

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  • Mes lecturesVictor est un écrivaillon sans envergure. Chômeur, il pense qu'une place de concierge lui laisserait du temps pour écrire. Il rédige alors une petite annonce pour le journal local. Il est contacté pour devenir concierge d'un chateau "dans le plus laid village du monde." Mais la place n'est pas si paisible qu'il y paraît. Il faut parfois se méfier de l'eau qui dort...

    Résumé comme ça, on pourrait croire que le récit est un polar, un thriller voire un roman psychologique. Que nenni ! Dans la famille "romans déjantés et loufoques" je vous présente le fils !

    J'avais oublié que Nicolas Ancion vit dans un univers peuplé d'ours en peluche et de lapin blanc, qu'avec lui les gentils ne le restent jamais très longtemps et que l'humour décalé est sa marque de fabrique. Après un premier tressaillement de surprise, je me suis piquée au jeu et j'ai apprécié ce court roman burlesque.

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  • Mes lecturesOn prétend que les gens normaux n'ont pas d'histoire. Ce n'est pas le cas ici. Un grand père  cherche à tuer Bastos, le chat, chaque fois qu'il a fumé un joint ; sa fille qu'il n'a plus vue depuis 6 ans lui confie soudain son petit-fils afin qu'il le guérisse d'une maladie de peau ; son gendre meurt le même jour empalé par un cerf ; l'embaumeur des pompes funèbres qui cherche à rendre le corps présentable se découvre soudain une passion pour la photographie de cadavres... Vous l'avez compris le déjanté et le non conventionnel sont au coeur de cette histoire.

    Mon avis :

    Cherchant toujours un livre drôle à proposer à mes 4e, j'ai lu ce livre sur les conseils de nombreux collègues qui ne tarissaient pas d'éloges. Je ne dois sans doute pas aimer le même humour ou je m'attendais à plus mais je n'ai pas trouvé ce roman désopilant. A peine a-t-il réussi à me faire sourire quelques fois. Le rythme est soutenu, trop peut-être. Je n'ai pas eu le temps de m'attacher aux personnages ni d'entrer vraiment dans leurs aventures. J'ai trouvé ça vraiment trop loufoque.

    J'ai apprécié le fait que les personnages prennent la parole à tour de rôle pour nous raconter leur vision des choses. Je n'ai pas aimé le langage parlé, frisant la vulgarité, même s'il est en accord avec le milieu dans lequel se déroule l'histoire.

     

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  • Mes lecturesLe rideau s'ouvre sur deux immeubles en vis-à-vis. Ces deux immeubles sont gérés par l'improbable Mr Naudet. Le jour où Max Corneloup et Eugène Fluche emménagent chacun dans leur immeuble respectif, des cartons sont endommagés, les déménageurs se battent, des bordées d'injures sont échangées... C'est le début d'une haine féroce entre les deux hommes, persuadés l'un et l'autre que l'autre l'épie. La paranoïa fera vite place à la vengeance sournoise et aux basses manoeuvres. C'est à celui qui empoisonnera le plus la vie de l'autre. Le tout sous l'oeil attentif de Madame Ladoux, concierge du 5 rue de la Doulce Belette. Le compte à rebours est lancé.

    Mon avis :

    On a l'impression d'assister à un vaudeville tout au long de l'intrigue. Des personnages entrent en scène, d'autres sortent, les portes claquent, les rebondissements se succèdent. Le ton est ironique, la dérision présente à chaque page. C'est de plus bien écrit, enlevé, agréable à lire et drôle. La fantaisie règne à tous les étages ! Une belle surprise que ce roman.

     

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  • Mes lecturesIl est à peine dix-neuf heures, j'ai trois heures devant moi avant la messe. Nous sommes le soir de Noël, et je suis seul. Aucun de mes paroissiens n'a songé à m'inviter, pour partager avec sa famille le dîner de Noël. Puis-je le leur reprocher ? Cela ne leur est tout simplement pas venu à l'esprit. Le soir de Noël est un soir réservé à la famille, à l'intimité et je ne suis pas de leur famille. Je ne suis l'intime d'aucun. Pour tous, je suis mis à part, séparé. Ma famille est au loin, je la retrouverai demain - pour un goûter chez mes parents. En attendant, je suis un homme seul le soir de Noël.

    Prêtre depuis 3 ans, à l'aise dans ses baskets, Marc est le curé de 17 paroisses, dans l'Unité pastorale de Villeneuve. Il exerce son ministère sur un territoire 9450 habitants "dispersés géographiquement, sociologiquement, culturellement. Depuis qu'il m'est confié, je cherche ce qui l'unit, ce qui pourrait le réunir, explique-t-il."  Il est heureux et tout va bien pour lui, jusqu'au jour où son ami Jean-François fait entrer la tempête dans sa tête : il lui annonce qu'il quitte le sacerdoce.

    A mi chemin entre réalité et fiction, ce récit truffé d'anecdotes - où chacun peut reconnaître une situation vécue - nous permet de toucher le coeur du service et du quotidien des prêtres d'aujourd'hui. Par de sombres mois d'hiver, Marc fait le triste constat d'une vie où l'espérance fait souvent défaut, même si pour lui, elle reste une réalité. Ce qui touche c'est le ton chaleureux, humain, rude parfois, de ce témoignage. Sans complaisance sur le vieillisement des prêtres, la crise des vocations ou la position de l'Eglise, cet ouvrage sans prétention pose un certain nombre de questions essentielles. A lire, vraiment !

     

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