• Intouchables, E. TOLEDANO, O. NAKACHEA la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement… Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables.

     

    Mon avis :

     

    Il m’aura fallu de la persévérance pour voir ce film. Même à la troisième tentative, et plusieurs semaines après sa sortie, la salle était encore bondée. Mais ça y est !

     

    Le film est bon, très bon. Il possède tous les ingrédients nécessaires pour être une bonne comédie : les acteurs sont excellents et plausibles, ils sont complémentaires et complices, le ton est drôle dans la majorité du film et émouvant le reste du temps, les bons mots fusent dès le départ et la sauce prend.

    La salle rit de bon cœur sans jamais se moquer du handicap ou de la banlieue. Ce sont les situations qui font rire, égratignant la bonne conscience et la compassion maniérée de certains, les préjugés des autres. Ici, les relations sont directes, naturelles. Le ton est brut, sans artifice. Et c’est cela qui plaît.

     

    Un petit bémol toutefois, j’ai trouvé que le film s’appesantissait un peu trop sur la vie de banlieue. Ce n’était pas nécessaire, on avait bien compris. Les personnages ne se posent pas en victimes, ils luttent avec leurs armes, sans s’apitoyer. Les scènes de fin de film étaient donc, pour moi, superflues.

     

    Un très beau film et certainement une nomination ou deux aux César.

     

     

    Pin It

    1 commentaire
  • Challenge Petit Bac 2012

    Pour la deuxième année, Enna nous propose un challenge imaginé à partir du jeu « Petit Bac » auquel nous avons tous joué durant notre enfance.

    Rien de très compliqué, il suffit de choisir dans sa PAL, des titres pouvant entrer dans une des catégories proposées.

    Pour corser les choses, elle a, cette année, ajouté quelques catégories et de nouvelles règles. Vous pourrez découvrir tout cela – et vous inscrire – sur son blog ICI.

     

     

    Voici mon choix actuel, il se peaufinera en fonction de l’évolution de ma PAL.

     

    Prénom : Alex de Pierre Lemaitre

    Lieu géographique :  Paul à Québec de Michel Rabagliati

    Métier/Fonction : La Princesse des glaces de Camilla Läckberg

    Animal : L'été de l'ours  de Bella Pollen

    Végétal :  L’huile d’olive ne meurt jamais de Sophie Chérer

    Objet : Le cas des casiers carnassiers  de Patrick Senécal

    Sport ou loisir :  La dame du cinéma de Yaël Hassan

    Personne connue : Je ne suis pas Eugénie Grandet de Shaïne Cassim

    Partie du corps humain :  L’œil du témoin de Carole Martinez

    Couleur : Blanche comme le lait, rouge comme le sang d'Alessandro D'Avenia

     

    Bonus : gros mot :  Madame, vous êtes une prof de merde de Charlotte Charpot

     

    Pin It

    7 commentaires
  • Cyanure, Camilla LACKBERGMartin Molin accompagne sa petite amie Lisette sur l’ile de Valö pour une réunion de famille juste avant Noël. Mais au cours du premier repas, le grand-père, un magnat industriel, meurt étouffé, juste après avoir annoncé à ses enfants qu’il les a déshérités. Martin se rend vite compte qu’il a été assassiné au cyanure. Une tempête de neige fait rage, l’île est isolée du monde et Martin décide de mener l’enquête. 

     

    Mon avis :

     

    Attirée par la belle couverture de ce livre et par son prix promotionnel, je me suis offert ce petit roman de Camilla Läckberg, auteure que je ne connaissais pas encore.

    L’histoire est simple et classique. Une famille sur une ile pour le week-end, une tempête de neige, les lignes téléphoniques brisées, un mort et la certitude que le meurtrier est parmi les invités présents. Cela rappelle quelque chose.

    Un huis clos implacable commence et les inimitiés, jalousies et secrets de famille vont peu à peu se montrer, se dire au grand jour. Parmi les huit membres de la famille du défunt, Martin, jeune inspecteur de police un peu gauche, mène l’enquête avec les moyens du bord et peu de professionnalisme. On le sent mal à l’aise dans cette famille où il est l’invité surprise et mal à l’aise dans le rôle de l’enquêteur qu’il doit jouer. Alors pourquoi diable est-il entré dans la police ?

    Le roman est trop court pour permettre un portrait psychologique approfondi des protagonistes et cela m’a manqué. Tout est vite dit, rien n’est implicite comme s’il fallait qu’on sache d’amblée à quoi s’en tenir avec chacun. Il est également très difficile d’émettre des hypothèses sur la culpabilité de chacun. On n’en a pas le temps. (D’un autre côté, cela laisse le suspens entier)

    C’est la même chose en ce qui concerne l’ambiance. Certes, la neige empêche toute velléité de fuite, la tempête met les nerfs de chacun à vif mais jamais, on ne sent vraiment la peur, l’angoisse ou le suspens. Tous semblent simplement attendre la délivrance pour passer à autre chose.

    Cependant, l’histoire se lit bien et n’est pas déplaisante malgré ces faiblesses. Facile à glisser dans un sac, ce roman tombe à pic quand on a de longues minutes à combler.

    J’attends maintenant les « vrais » récits de l’auteur, ceux qui mettent en scène Erika Falck afin de me faire une idée réelle de son talent.

     

    Pin It

    4 commentaires
  • L'oeil du témoin, Carole MARTINEZC’est l’été, tout est calme. Dans la chaleur de juillet, Noé observe les environs à travers son téléscope. Ce qu’il voit le glace : Marguerite, la bibliothécaire, est étranglée sous ses yeux. Vague, sa jeune voisine, a elle aussi aperçu le coupable s’enfuyant dans la montagne. Qui en voulait à l’aimable bibliothécaire ? Commence alors pour les deux adolescents une course contre la montre : au mépris du danger, ils se lancent sur les traces de l’étrangleur… Ils doivent le découvrir avant qu’il ne les retrouve…

     

    Mon avis :

     

    Ce roman jeunesse, signé Carole Martinez est paru en 1998. Gageons que les succès récents de son auteure auront donné l’idée aux Editions Rageot de le rééditer.

    Ne cherchez pas l’auteure actuelle dans ce roman policier bien sympathique. Certes, on la sent poindre par certains côtés, mais le style et le genre littéraire sont très différents de ce qu’elle écrit aujourd’hui. On retrouve néanmoins le goût du vocabulaire précis, une intrigue bien structurée où les rebondissements maintiennent le suspens et l’intérêt du lecteur et des allusions à des chefs d’œuvre de la littérature montrant l’amour de l’auteure pour cette dernière.

    Le récit est drôle, impertinent (j’adore le Cercle de la nouvelle jeunesse), bien ficelé et amène une réflexion sur le danger des rumeurs, des apparences trompeuses et des faux semblants.

      

    Un récit pour jeunes lecteurs bien plaisant. Merci aux Editions Rageot, et à Babelio qui me l’a fait parvenir dans le cadre de Masse Critique jeunesse.

      

    Avec l'accord d'Enna, j'inscris ce titre comme premier lu du challenge Petit Bac 2012. Il s'inscrit aussi dans le défi "Lire des premiers romans".

      

      

      L'oeil du témoin, Carole MARTINEZL'oeil du témoin, Carole MARTINEZ

      

    Pin It

    5 commentaires
  • Le livre sans nom, AnonymeTout commence à Santa Mondega, une ville oubliée du reste du monde, avec la venue d'un étrange homme encapuchonné dans le "Tapioca" un bar local. L'étranger commande un bourbon et après une démonstration de l'hospitalité locale, le boit et... tout ce que l'on sait c'est que les seuls survivants furent l'étranger et Sanchez, patron du bar. Sur une île lointaine, deux moines Kyle et Peto reçoivent une mission : ils doivent se rendre à Santa Mondega et rechercher une pierre magique l'"œil de la Lune" censée apporter invulnérabilité à celui qui la porte. Ailleurs, une jeune femme, Jessica, se réveille dans une maison inconnue. Amnésique, elle apprend qu'elle sort d'un coma de cinq ans après avoir été victime d'une tentative de meurtre. Elle serait le dernier témoin vivant des crimes du Bourbon Kid. Pendant ce temps, l'inspecteur spécialisé en phénomènes paranormaux, Miles Jensen, se rend à Santa Mondega pour y mener son enquête. Il sera aidé dans sa tâche par Somers, obnubilé par ce Bourbon Kid de triste mémoire. 

     

    Mon avis :

     

    J’ai lu ce livre dans le cadre d’une lecture commune avec MissMya et Lystig.

    Pour ceux qui l’ignoreraient encore, l’originalité de ce livre tient à deux choses. Premièrement, il a d’abord été publié sur Internet, sur le site lulu.com et c’est son succès sur la toile qui a attiré l’attention de l’éditeur anglais O’Mara. Deuxièmement, son auteur est anonyme et tient à le rester.

    Depuis, ce roman est devenu un véritable best seller. Il avait donc de quoi attirer mon attention et c’est tout naturellement que j’ai accepté une lecture commune le concernant.

     

    Qui aime le cinéma américain trouvera dans cette histoire de nombreux clins d’œil à des films cultes. Ainsi l’amnésie de Jessica n’est pas sans rappeler « Kill Bill » ; les morts suspectes des lecteurs d’un livre sans nom nous renvoient à « Le Cercle » ; quant à l’ambiance, l’atmosphère du récit, on oscille entre John Woo et Tarantino.

     

    Le duo des inspecteurs, formé contraint forcé, est là aussi un poncif du genre : un blanc, un noir, deux marginaux chacun dans leur genre et des passionnés de cinéma.

    Pour toutes ces raisons, j’ai mis quelques chapitres à entrer dans l’histoire. Je trouvais les références sans finesse, la caricature un peu forcée… Mais au fil de la lecture, j’avoue avoir été prise par l’intrigue, les innombrables personnages qui se croisent, le mélange polar-fantastique-horreur et surtout le 2e voire 3e degré dont l’auteur joue avec plaisir. J’aurais pu aimer s’il n’y avait pas eu l’arrivée des vampires. Ca, ça a gâché mon plaisir.

     

    L’écriture est d’une grande simplicité - en style direct - la langue est ordinaire et plus vulgaire qu’il n’en faut à certains moments. Ce n’est pas là qu’il faut chercher les qualités du livre. Mais l’écriture est « visuelle », décrivant par le menu les scènes de bastonnade ou les cadavres retrouvés par la police.

    Je pense que ce livre plaît car l’action est rythmée, les rebondissements nombreux, les mystères épais et les invraisemblances encore plus ; que cela rappelle le cinéma d’action à la Tarantino ; qu’il se lit aisément et que le mystère qui plane autour de l’identité de l’auteur attire ceux qui voudraient y reconnaitre « la touche de… ».

     

    J’ai passé un bon moment, je ne regrette pas cette lecture – maintenant je sais de quoi il s’agit - mais je n’ai pas été enthousiasmée comme j’avais cru l’être à la lecture de certaines critiques dithyrambiques. Au 2e degré, c’est un bon pastiche. Au 1er, c’est un polar un peu fourre-tout, où tout ce qui fait la mode littéraire et cinématographique actuelle est mis en scène, avec plus ou moins de bonheur.

    Bref, c'est un véritable ovni littéraire déjanté, à lire pour se faire une idée personnelle.

      

      

    Pin It

    7 commentaires
  • Hommage aux victimes du 13 décembre

    Comme la plupart des voisins, amis, collègues, je me sens un peu en deuil aujourd’hui.

     

    Comment rester indifférent à cette violence aveugle tournée vers des innocents ?

    Comment ne pas se sentir concernée par ces jeunes cueillis à l’aube de leur vie quand on est soi-même maman et entourée de jeunes à longueur de journée ?

     

    Ce blog est léger, divertissant, littéraire. Il n’est pas un blog d’actualités ou d’humeur. Mais je ne pouvais pas passer sous silence le carnage qui a endeuillé ma ville hier.

    La folie des hommes dépassera toujours ce que les romans peuvent nous laisser entendre. Les pires scénarios catastrophes ne seront jamais que piètre mise en scène face à ce qui arrive parfois dans la vraie vie, là où on s’y attend le moins.

      

    Lire ce genre de récit attire, fait monter l’adrénaline, divertit.

    Le vivre glace d’effroi.

      

      

    Récit

    Pin It

    6 commentaires
  • Coups de coeur 2011

      

    C’est la saison des palmarès, des classements, des bilans. Je vais ajouter ma modeste pierre à l’édifice. Pas de classement cependant chez moi, mais juste la liste de mes coups de cœur de l’année, dans l’ordre chronologique de ma lecture.

      

     

    Lire la suite...

    Pin It

    8 commentaires