• Le rituel de l'ombre, E.GIACOMETTI, J.RAVENNERome, mai 2005. Une archiviste du Grand Orient est assassinée lors d'une soirée à l'ambassade de France, suivant un rituel qui évoque la mort d'Hiram, fondateur légendaire de la franc-maçonnerie. A Jérusalem, un archéologue en possession d'une énigmatique pierre gravée subit un sort similaire. Le commissaire Antoine Marcas, maître maçon, et son équipière, Jade Zewinski, qui abhorre les " frères ", se trouvent confrontés aux tueurs implacables d'une confrérie nazie occulte, la société Thulé, adversaire ancestrale de la maçonnerie. Soixante ans après la chute du IIIe Reich, les archives des francs-maçons, dérobées par les Allemands en 1940, continuent à faire couler le sang. Mais quel secret immémorial se dissimule entre leurs pages jaunies Un secret pour lequel on tue sans scrupules...

    Mon avis :

    Œuvre de fiction, basée sur des pratiques exactes de la Franc-maçonnerie, Le rituel de l’ombre nous introduit dans cette société secrète qui fascine depuis des siècles. Le point de départ se situe à la fin du IIIe Reich, alors que les Russes viennent d’entrer dans Berlin. De jeunes SS sont chargés de convoyer hors de la ville, pour les mettre en lieu sûr, des caisses d’archives préalablement volées à diverses Loges de la Franc-maçonnerie européenne. Soixante-ans plus tard, elles vont refaire surface et faire à nouveau couler le sang.

    J’ai aimé me plonger au sein de cette société qui nous est décrite par un connaisseur ; Ravenne étant maître franc-maçon. On sent d’emblée qu’il maîtrise son sujet et ses descriptions des rites et des symboles sont très intéressantes. On a ici une vulgarisation intelligente et documentée accessible au commun des mortels même si elle ne dévoile pas tout. Elle permet en tout cas de se familiariser avec les Loges et leurs rites au fur et à mesure que l’intrigue se développe.

    Cependant, Marcas est tellement parfait dans son rôle de défenseur intègre de la Franc-maçonnerie, qu’il en devient peu objectif. Même les « affaires » et les scandales de l’époque évoqués laissent penser à un phénomène exceptionnel et rarissime, tant il semble vouloir perpétuer la vision héroïque et humaniste qu’il a de sa Société. Cette vision est pourtant contestable et à trop vouloir en faire, cela dessert le propos.

    La toile de fond historique est, elle, intéressante. Elle révèle un pan du IIIe Reich méconnu de beaucoup et des affinités des proches d’Hitler avec l’ésotérisme et les pratiques franc-maçonnes. Lisant en parallèle, le très bon ouvrage historique d’Arnaud de la Croix, j’ai retrouvé dans le roman des faits historiques avérés.

    En ce qui concerne le roman, l’intrigue tient en haleine du début à la fin grâce à un rythme soutenu et des liens fréquents entre passé et présent. Même si certains faits tombent un peu trop à pic, les rebondissements donnent envie de tourner les pages pour découvrir le fin mot de l’histoire et les éléments de fiction (le rituel de l’ombre) sont tout à fait plausibles.

    Un bilan mitigé au final. Un policier facile, qui se lit bien et donne envie de tourner les pages, mais une plaidoirie trop appuyée de l’intégrité, de l’honnêteté et de la spiritualité de la Franc-maçonnerie pour me convaincre que tout est exact.

     

     

     

     

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  • In nomine, E.GIACOMETTI, J.RAVENNEXIIIe siècle, Comté de Toulouse. Raoul de Presle conduit à la mort plusieurs centaines d'hérétiques. Hommes, femmes, enfants, tous s'élancent dans le bûcher sans la moindre peur...

    XXe siècle, Paris. L'inspecteur Marcas enquête sur son premier meurtre. Du milieu des collectionneurs de manuscrits ésotériques aux coulisses occultes de la franc-maçonnerie, tous veulent retrouver un secret perdu depuis le massacre des hérétiques. Une quête de sang qui va mener Marcas aux portes du Temple...

    Mon avis :

    Ce court récit de 117 pages est en fait la première aventure du commissaire Marcas. Demeuré inachevé alors qu’entamé avant « Le rituel de l’ombre », il a été repris et réécrit par Giacometti et Ravenne à la demande de leur éditeur. (Une histoire de gros sous ?) C’est en fait la genèse de l’entrée d’Antoine Marcas dans la Franc-maçonnerie.

    J’ai trouvé intéressant de débuter la série des enquêtes du commissaire Marcas par ce prologue qui permet de situer les personnages et leur implication. Il présente deux hommes qui vont, semble-t-il, devenir récurrents ainsi que quelques notions de base sur la Franc-maçonnerie. Hormis cela, l’intrigue est peu développée, l’écriture peu soignée et le style assez élémentaire. Mieux travaillée, l’histoire aurait pourtant pu faire un très bon polar.

    J'espère que la suite sera meilleure. Vu le succès de la série, on peut le penser.

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • L'enfant témoin, Robert ROTENBERGTerrance Wyler, héritier d'une riche dynastie canadienne, est retrouvé mort chez lui le jour de l'ouverture du procès de son divorce. Tout accuse sa femme, Samantha. Possessive et jalouse, elle a également un mobile : la lutte pour la garde de leur enfant. Le témoignage de Simon est décisif : il déclare avoir vu sa mère le soir du meurtre, chez son père. Devant un dossier aussi accablant, Ted DiPaulo, l'avocat de Samantha, lui conseille de plaider coupable d'homicide involontaire. Il souhaite éviter un procès à l'issue duquel la sentence serait encore plus lourde.

    Mon avis :

    Deuxième roman de Robert Rotenberg, « L’enfant témoin » nous plonge au cœur d’une enquête pour meurtre et du procès qui en découlera. Comme dans « Silence radio », l’auteur nous entraine au cœur du système judiciaire canadien, dans la ville de Toronto, nous apprenant au passage quelques habitudes de prétoire (le juge n’a pas de marteau au Canada) ou l’origine des tenues vestimentaires différentes selon que l’on est Avocat de la Couronne ou avocat débutant.

    Mais ce qui reste étonnant, pour nous Belges ou Français, ce sont les arrangements possibles entre parties afin d’éviter un procès ou d’en déterminer la peine au préalable. Mieux vaut parfois se déclarer coupable que s’entêter à clamer son innocence, ce qui est quand même un comble !

    « L’enfant témoin », c’est Simon, quatre ans. Il dormait le soir où son père a été tué mais se souvient d’avoir vu sa mère dans son sommeil venir l’embrasser et lui dire au revoir. Son témoignage sera capital, d’autant que sa mère s’enferme dans un mutisme déterminé, ne cherchant même pas à fournir un alibi pour le soir du meurtre. Tous les indices convergent vers elle et la culpabilité semble donc évidente. Pourtant, inspecteurs comme procureur ou avocat seront amenés au fil du temps à revoir leur intime conviction plusieurs fois.

    Les cent premières pages sont primordiales pour bien comprendre qui sont les protagonistes de l’affaire, quel est le rôle de chacun et les liens qui unissent tout ce petit monde. L’auteur prend le temps d’installer ses personnages, de les mettre en place. Avec une grande finesse, il construit peu à peu leur personnalité, leur psychologie et cela donne une profondeur à l’intrigue, somme toute classique. On ne peut pas dire qu’un « héros » se détache du lot ; on a plutôt affaire à un ensemble d’intervenants qui ont ou vont partager des moments de vie, des émotions au fur et à mesure que l’enquête et le procès se dérouleront. Ce qui m’a plu, c’est que chacun trouvera dans l’histoire familiale jetée en pâture au public lors du procès, des échos à sa propre existence, à son enfance, emportant ainsi l’empathie du lecteur.

    L’intrigue se construit alors autour d’eux, avec son lot de rebondissements, de révélations et de fausses pistes. Comme dans « Silence radio », on ne trouvera pas de scène de crime débridée, de violence ou de montée d’adrénaline. Mais un suspens finement mené à son terme, dans une écriture maîtrisée, et une belle étude psychologique des personnages qui donne envie de les suivre jusqu’au bout.

    Tout au long du récit, on sent l’empreinte de l’avocat derrière l’écrivain. Il nous dévoile les stratégies judiciaires autorisées par le système, la manière dont la presse est associée l’air de rien à l’enquête ou la façon de déstabiliser un témoin pour créer un effet en faveur ou défaveur de l’accusé. De cette véracité judiciaire découle le rendu très réaliste du roman.

     

     

     

     

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  • La petite félée aux allumettes, Nadine MONFILSA Pandore, il se passe de drôles de choses... Chaque fois que Nake, une jeune fille un peu barrée, craque une allumette, elle a des visions affreuses de petites filles assassinées déguisées en Blanche Neige ou en Chaperon rouge. Mais là où ça se corse, c'est quand elle découvre le lendemain dans les journaux que ces crimes ont bien eu lieu...

    L'inspecteur Cooper, qui a de curieuses manies, et son collègue Michou, flic le jour travelo la nuit, vont mener l'enquête. Tout irait bien si l'infernale mémé Cornemuse ne venait pas flanquer la pagaille. Fan d'Annie Cordy et amoureuse de Jean-Claude Van Damme, avec qui elle «cause» depuis ses vacances avec un sériai killer, l'horrible punaise sans scrupules revient, pire que jamais. Ça va barder !

    Mon avis :

    Ouvrir un roman de Nadine Monfils, c’est accepter de se plonger dans son univers particulier, surréaliste, drôle et déjanté. Il faut accepter ses codes, ses partis pris, son ton gouailleur et sa mauvaise foi, les mauvaises manières de ses personnages et leur caractère entier sans nuance. Sans cela, on ne peut pas apprécier le récit. Elle est unique et le ton participe au roman, il en est indissociable.

    Le tour de force de Nadine Monfils réside dans le fait de proposer une intrigue policière qui tient la route, est construite avec art et suspens, donne envie d’en connaitre le fin mot… tout en l’emballant d’une forme unique. L’humour excentrique, parfois loufoque, dénote quelque peu avec la noirceur de l’univers dépeint. Mais il le rend aussi acceptable et le tout est assez savoureux. Les personnages sont caricaturaux au possible : le flic expérimenté est un macho bourru au grand cœur, le jeune flic homosexuel doit son poste à tonton, le maire de la ville, la jeune Nake a une vie on ne peut plus sordide, mémé Cornemuse est une emmerdeuse de première… et pourtant, on s’attache à tous, tout en constatant que les relations tiennent la route et rendent le récit intéressant. On sourit aux dialogues truculents, on se détend, on lit avec plaisir sans se prendre la tête.

    Un récit décalé et drôle, comme son auteure.

     

    La petite félée aux allumettes, Nadine MONFILSLa petite félée aux allumettes, Nadine MONFILS

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  • L'Inaveu, Richard STE MARIERégis Duchesne a trouvé, en rassemblant les effets personnels de son père, mort du cancer il y a quelque temps, un album de photos dans lequel sont rassemblées des coupures de journaux qui témoignent, sur plusieurs décennies, de crimes ayant eu lieu à Montréal. Accompagnant l’album, un étrange carnet noir, rempli de montants d’argent qui s’échelonnent sur la même période, et la mention d’un seul intermédiaire : CS.

    Obnubilé par sa découverte, Régis Duchesne confie son inquiétude au sergent-détective Francis Pagliaro, de la Sûreté du Québec : son père ayant été toute sa vie un comptable peu loquace, Régis craint qu’il ait été mêlé à des histoires louches. Mais comment ouvrir une enquête avec si peu d’indices ? rétorque le policier.
    Un élément nouveau, qui met en relation directe le cas Duchesne et celui de « La petite disparue du Vendredi saint », une tragédie qui avait horrifié toute la population de Montréal en 1973, amène Pagliaro à réviser sa position. Se pourrait-il que la solution de cette affaire, vieille de trente-cinq ans, se trouve encryptée au cœur des documents découverts par Régis Duchesne ? Et qui donc se cache derrière cet énigmatique « CS » ?

    Mon avis :

    Le père qui n’enseigne pas ses devoirs à son fils est autant coupable que ce dernier s’il les néglige. Confucius

    Cette maxime résume parfaitement le roman que nous propose ici Richard Ste Marie. Au-delà de l’intrigue et de l’enquête, ce qui rend le récit intéressant et différent c’est la relation père-fils, dévoilée au fil des pages. Un plus assurément.

    L’histoire se déroule en trois phases. Il y a d’abord la découverte de curieux carnets que fait Régis Duchesne dans les affaires de son père décédé. Carnets qui lui donnent l’impression d’être la clé d’une énigme. Ayant cherché en vain l’énigme, il s’adresse à un policier dont on lui a vanté l’honnêteté. Comme dans les récits de la série « Cold Case », on remonte le temps pour comprendre le passé et résoudre l’affaire. La deuxième partie sera basée sur les écrits du père rédigés quelques mois avant sa mort qu’il savait inéluctable. Il revient sur trente ans de sa vie et sur les événements qui l’ont transformée à jamais. Mais tout n’est pas dévoilé et des zones d’ombres subsistent. Enfin, l’enquête en elle-même sera menée par Pagliaro sur base de ces fameux carnets. Tout cela se déroulant en un mois de l’été 2008.

    L’auteur, dont c’est le deuxième roman, est venu à l’écriture sur le tard, après une carrière d’enseignant à l’Ecole des Arts visuels de Laval. Artiste dans l’âme et touche à tout, il laisse émerger sa créativité dans son style et son imaginaire. J’avais lu beaucoup de bien de ce roman sur divers sites et je n’ai pas hésité à me procurer ce livre. De plus, j’ai aimé tous les ouvrages de cette maison d’édition que j’ai lus et j’espérais bien qu’il en serait de même avec celui-ci. Ce fut le cas.

    J’ai aimé l’enquête et son mystère, le sentiment que ces notes anodines cachent quelque chose d’important dont on ne comprend pas de suite la portée ; le changement de style - le récit étant interrompu par le journal du père ; la lente mise en place de la solution qui permet de suivre les raisonnements du policier tout en échafaudant nos propres hypothèses… J’ai aussi apprécié le personnage de l’enquêteur, loin des caricatures habituelles. Il est juste, bienveillant, a repris des études de philosophie à plus de 40 ans, est passionné par son métier et capable d’empathie pour les victimes… Cela nous change du cynisme de certains ou des dépressifs chroniques. De plus, la réflexion sous-jacente qui traverse l’histoire sur le bien et le mal, la culpabilité, l’injustice… m’a beaucoup plu.

    Si vous aimez l’action, le sang, les rebondissements spectaculaires, ce livre ne vous parlera sans doute pas. Mais si vous cherchez un policier différent, des réflexions intelligentes sur le métier et une pertinence de vue sur la société, il vous plaira à coup sûr. Servi par une écriture agréable et dynamique, agrémentée de termes québécois typiques mais compréhensibles pour les Européens que nous sommes, ce récit vous fera passer un agréable moment de lecture. Un bon polar à découvrir.

    Merci à mon ami Richard de me l’avoir conseillé !

     

    L'Inaveu, Richard STE MARIE

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  • Le projet Shiro, David S. KHARAHabitué à abattre ses ennemis de sang-froid, l'agent du Mossad Eytan Morg est sur la brèche. Son mentor a été enlevé et son seul espoir de le retrouver est de s'allier avec sa plus grande rivale. Du Maryland à Tokyo en passant par la République tchèque, à l'heure ou le présent semble prêt à répéter les erreurs du passé, s'engage un combat à la mesure de l'Histoire...

    Mon avis :

    Enthousiasmée par « Le projet Bleiberg », et ayant reçu « Le projet Shiro » grâce à un concours organisé par Paikanne sur son blog, c’est tout naturellement que j’ai enchaîné les lectures. C’est d’ailleurs conseillé car, si les deux récits peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre, les allusions au premier sont nombreuses.

    Nous retrouvons Eytan Morg, quelques semaines à peine après l’incident qu’il a provoqué dans le premier opus de cette trilogie. Alors qu’il pense pouvoir se reposer et se retirer du monde, une nouvelle mission lui est confiée et non des moindres.

    David Khara poursuit ici son immixtion au sein des laboratoires pharmaceutiques et scientifiques pour dévoiler l’horreur des expériences les plus atroces, pratiquées sur des êtres humains, à de pseudo fins scientifiques. « Le projet Bleiberg » nous dévoilait les monstruosités nazies, « Le projet Shiro » lève un coin du voile sur les exactions japonaises en Manchourie à la même époque. Il révèle aussi l’implication de l’Occident qui par désintérêt ou bas calcul à laisser faire.

    Comme dans le précédent roman, l’auteur nous balade à travers le monde de 1943 à nos jours, installant peu à peu les liens entre les personnages et les époques. Maitrisant parfaitement son sujet, documenté avec précision, il nous emmène sur les pas d’Eytan au cœur de l’innommable. Actions tonitruantes et moment de réflexions alternes pour laisser le scénario se mettre en place tout en permettant au lecteur d’échafauder des hypothèses sur les ramifications possibles entre les protagonistes. Sa plume vive et acérée nous captive dès les premières lignes, le sujet en lui-même fait le reste. Comment l’homme peut-il être à ce point un loup pour l’homme ?

    Plus encore que dans le premier tome, j’ai apprécié les traits d’humour que l’auteur distille ça et là, tant le sujet est grave. Quelques bouffées d’air dans ce monde de brutes furent les bienvenues.

    Le personnage d’Eytan s’étoffe et se révèle davantage, pour notre plus grand plaisir. Malgré sa qualité d’agent du Mossad et ses manières de tueurs, on ne peut s’empêcher de le trouver sympathique et d’entrer en empathie avec lui. Le duo improbable fonctionne aussi parfaitement. Bref, un très agréable moment de lecture qui ne laisse quasiment pas de répit. Un récit encore meilleur que le précédent.

     

     

     

     

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  • Le projet Bleiberg, David S.KHARASon père ? Assassiné. Sa mère ? Assassinée. Pour Jay Novacek, la semaine commence à être chargée. D'autant qu'en terme d'héritage, à part un drapeau américain, un médaillon nazi et un agent du Mossad à ses trousses, ce n'est pas l'Eldorado. Pire, il semblerait qu'on se dispute sa tête à grands coups de revolver... Peu habitué à danser avec les balles, Novacek va devoir apprendre. Et vite, s'il veut survivre. Venue des heures les plus sombres de l'Histoire, une terrible machination se met en branle, menaçant l'humanité tout entière. N'est-il pas déjà trop tard pour l'arrêter ? 

    Mon avis :

    J'avais déjà croisé ce thriller sur les blogs sans qu’il ait attiré mon attention en particulier. Ce n’est qu’en écoutant David S.Khara en parler à la FLB que j’ai été séduite. La discussion que j’ai pu avoir avec l’auteur autour de la dédicace du livre y a été aussi pour beaucoup. Passionné de cette période de l’Histoire, tout comme moi, David Khara m’a fait l’honneur de longuement échangé sur nos lectures, nos coups de cœur et nos émotions. C’est donc enthousiaste que je me suis plongée dans ce récit. Et je le suis restée d’un bout à l’autre.

    Une fois entamé, je n’ai pu lâcher ce roman. D’une construction implacable, il jongle avec le présent et le passé, les styles différents et passe d’un récit à la troisième personne à celui d’un narrateur interne. Alors qu’on pense que Jay Novacek trouvera des explications à sa situation, dans le passé de sa famille, on se rend compte que l’histoire n’est peut-être pas achevée et qu’il pourrait bien être rattrapé par ce passé. Mais pourquoi ? Par qui ? La tension monte, les questions s’accumulent et le rythme ne faiblit pas une minute. Jusqu’au dénouement final, on reste scotché à la lecture. Tout ce que j’aime dans un thriller.

    Autre bon point, les personnages ne sont pas désincarnés. Ils sont psychologiquement bien dépeints, leurs forces et leurs faiblesses sonnent justes, leur profil est travaillé et leurs zones d’ombre nous intriguent jusqu’au bout.

    Quant à la partie historique du récit, on sent le vrai travail de documentation derrière l’intrigue et l’hommage rendu par l’auteur à tous ses héros de l’ombre qui ont résisté à l’enfer et l’ont combattu. Même si l’auteur prend quelques libertés avec l’Histoire, la véracité historique est bien présente, notamment dans le récit concernant Rudolf Hess, incroyable mais vrai. Une intrigue brillante au cœur de l’Histoire, sans que celle-ci ne pèse exagérément sur la fiction imaginée par l’auteur.

    Retrouvez ici la présentation du roman par l’auteur lui-même.

     

     

     

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