• De pierre et d'os, Bérengère COURNUTUne nuit, la banquise se fracture et sépare une jeune femme de sa famille. Uqsuralik se retrouve livrée à elle-même, plongée dans la pénombre et le froid polaire. Si elle veut survivre, elle doit avancer à la rencontre d’autres êtres vivants. Commence alors, dans des conditions extrêmes, une errance au sein de l’espace arctique, peuple d’hommes, d’animaux et de créatures.

     

    Mon avis :

     

    Si vous aimez les histoires évocatrices et les légendes, si la découverte d’une autre culture vous met en joie, si le chamanisme et une spiritualité différente attisent votre curiosité ou si vous aimez les portraits de femmes fortes, ce roman est fait pour vous.

    Bérengère Cournut nous offre ici un roman magnifique autant dans la forme que dans le fond. Un récit initiatique qui nous emmène aux confins des terres habitables, entre ciel et mer, sur une banquise mouvante, dangereuse, à la fois généreuse et destructrice où les esprits terrestres et marins ont des pouvoirs insoupçonnés et se jouent de la vie des hommes.

     

    L’auteure nous entraîne en Arctique, aux pays des Inuits. Dès les premières pages, nous sommes immergés dans cette culture et ce quotidien fascinants si éloignés de nous. Pour Uqsuralik la vie est une aventure de chaque jour, presque de chaque heure ; une vie dans des conditions extrêmes où Bérengère Cournut parvient à nous transporter à ses côtés, dans une existence où la mort côtoie la vie, où les forces de la nature peuvent être une bénédiction pour l’homme ou un cataclysme. Là-bas, les enfants qui naissent sont un cadeau de la nature au point qu’ils cherchent eux-mêmes leur prénom parmi ceux de leurs ancêtres décédés.

    Femme libre et mère attentive, l’héroïne est aussi attachante et forte : à la fois respectueuse des traditions et de la mémoire des ancêtres et moderne ; ne chasse-t-elle pas comme un homme et avec les hommes ?

     

    La trame narrative est simple, on suit le récit d’Uqsuralik du moment où elle a été séparée des siens jusqu’à sa mort à un âge avancé et même jusqu’au royaume des morts. La langue est vive, l’écriture soignée et le lecteur est entraîné dans l’histoire qu’il dévore d’un bout un l’autre. Les chapitres, longs ou courts, donnent le rythme de la vie de l’héroïne. Ils sont ponctués de chansons et poèmes de la tradition inuite et racontent des moments de vie ayant échappé à la narratrice.

     

    Ce roman intense et poétique est ma première lecture adulte de la rentrée et un coup de cœur. Sa très belle couverture et son papier de qualité complètent le plaisir de lecture que j’ai eu. Je ne peux que vous conseiller de vous lancer à votre tour dans cette découverte.

      

     

    De pierre et d'os, Bérengère COURNUT

     

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  • Signé poète X, Elizabeth ACEVEDOHarlem. Xiomara a 16 ans et un corps qui prend plus de place que sa voix. Contre la rumeur, les insultes ou les gestes déplacés, elle laisse parler ses poings.
    Etouffée par les principes de sa mère (pas de petit ami, pas de sorties, pas de vagues…) elle se révolte en silence. Personne n’est là pour entendre sa colère et ses désirs.
    La seule chose qui l’apaise, c’est écrire, écrire et encore écrire. Tout ce qu’elle aimerait dire. Transformer en poèmes-lames toutes ses pensées coupantes.

    Jusqu’au jour où un groupe de slam se crée dans son lycée.

     

    Mon avis :

     

    Ce roman jeunesse des éditions Nathan est une réussite. Ce récit m’a touchée, ses personnages aussi et j’ai passé un bon moment à le lire, sans pouvoir le lâcher.

    Xiomara et Jumeau, son frère, vivent dans une famille d’origine dominicaine en plein Harlem. Très pieuse et peu heureuse dans son couple, Mami, leur mère, les élève strictement dans le respect des règles, des traditions et de la foi. Si elle fait entièrement confiance à son fils, bon élève et jeune homme paisible, le caractère frondeur de sa fille et son corps épanoui d’adolescente, lui font craindre le pire et elle devient soupçonneuse et dure. Impossible de dialoguer. Xiomara étouffe. Elle écrit alors dans son carnet les mots qu’elle voudrait hurler au monde. Son professeur de français lui donnera l’occasion de s’exprimer. Mais la saisira-t-elle ?

    Outre l’histoire assez forte d’une famille où l’amour ne se dit pas, ne se montre pas et passe par des interdits de toutes sortes et des obligations rendant la vie stricte et sans joie ; outre l’adolescence, l’éveil à la féminité et à la sensualité qui va hélas de pair avec le harcèlement que subissent les jeunes filles devenant femmes, l’écriture poétique de l’auteur, joliment imagée est aussi un atout du roman. Tout le récit est rédigé en slams et poèmes. La première surprise passée, on plonge dans les mots de l’auteur avec délice. Les métaphores sont nombreuses, les images fortes, bouleversantes et tellement belles qu’on reste suspendu aux textes de Xia jusqu’à la dernière ligne.

    L’auteure, Elizabeth Acevedo, est diplômée en arts de la scène et création littéraire, elle a les mêmes origines que son personnage… Tout porte à croire qu’elle a mis beaucoup d’elle-même dans ce texte. Et la magie opère.

    Ce roman plaira aux adolescents car il parle d’eux, du passage de l’enfance à l’adolescence, des premiers émois, du pouvoir des mots qui libèrent, d’une passion qui épanouit et donne sens à la vie. Lisez-le !

     

    Je m'en voudrais de ne pas citer la traductrice pour le travail exceptionnel qu'elle a fait : Clémentine Beauvais est chercheuse en sociologie et philosophie de l'enfance à l'université de York.

     

     

     

     

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  • Dans la tête de Sherlock Holmes - L'Affaire du ticket scandaleux, Lieron & DahanUn simple diagnostic médical du Docteur Watson se révèle être bien plus que cela. La découverte d’une poudre mystérieuse sur des vêtements et d’un ticket de spectacle très particulier amène Sherlock Holmes à penser que le patient n’est pas l’unique victime d’un complot de grande ampleur.

     

    Mon avis :

     

    « Dans la tête de Sherlock Holmes » est une BD particulièrement originale où scénariste et dessinateur nous plongent réellement dans les mécanismes de la pensée de Sherlock.

    « L’affaire du ticket scandaleux » comprend deux tomes. Ce premier plante le décor. On y retrouve Holmes en proie à l’ennui et à ses addictions avant qu’une affaire ne vienne le sortir de sa torpeur. Le docteur Fowler, ami de Watson, s’est retrouvé au poste de police, en chemise de nuit, la clavicule démise, sans avoir aucun souvenir de sa soirée et de la manière dont il a chu. Revoilà Sherlock observant, réfléchissant, déduisant, ses neurones tournant à plein régime.

     

    Cette enquête n’est pas une adaptation d’un récit de Conan Doyle mais bien une histoire inédite. Pour le plus grand plaisir des amateurs, nous retrouvons les codes et le contexte de l’original ainsi que la personnalité des protagonistes que nous connaissons bien. Les auteurs se sont concentrés avec beaucoup d’ingéniosité et d’humour à pénétrer visuellement le mental du détective afin de suivre le fil de son raisonnement. Son cerveau étant, comme il l’appelle, sa mansarde. On suit donc en temps réel le rouage de ses réflexions édifiantes et logiques. Un astucieux fil rouge permet de suivre le fil de ses idées, les cases n’étant pas forcément dans l’ordre habituel d’une BD.

    J’ai beaucoup apprécié le graphisme, les couleurs et la créativité artistique de Benoit Dahan. Les découpages sont originaux, le cadrage souvent plein de trouvailles, le décor londonien de 1890 est soigné. Et que dire de la couverture ! Superbe ! Quant à l’histoire elle tient en haleine distillant à la fois suspens, indices et interrogations.

    J’ai hâte de découvrir le second tome.

     

     

     

     

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  • 100 activités pour enfants DYS, C. Zamorano & F. ChéeBeaucoup de famille l’ignorent mais un enfant sur dix est atteint de troubles dys. Difficultés à parler, à lire et à écrire, à dessiner ou à lacer ses chaussures…
    Pour l’accompagner dans ses apprentissages, il existe pourtant des solutions faciles à mettre en place, à la maison comme à l’école.
    Ecrit par une orthophoniste, ce guide propose des activités organisées par catégorie (confiance en soi, lecture et écriture, expression orale et écrite, logiques et mathématiques, vie pratique), des solutions concrètes pour répondre aux besoins de l’enfant de la maternelle au collège, les conseils et recommandations de Françoise Chée, fondatrice de site « Astuces pour dys », du matériel pédagogique à télécharger gratuitement.

     

    Mon avis :

     

    Les auteures Cécile Zamorano et Françoise Chée sont orthophonistes et familières des enfants à troubles dys. Partant du principe que la prise en charge rapide d’un enfant dys est un enjeu majeur dans la lutte contre l’échec scolaire, elles expliquent ce que sont ces troubles et quels signes révélateurs peuvent permettre leur détection. Viennent ensuite des conseils sur le suivi médical nécessaire afin de réaliser le plus tôt possible un diagnostic fiable et le mode emploi pour utiliser cet ouvrage au mieux.

     

    85 activités simples sont expliquées clairement sur une page alors qu’en vis-à-vis une photo illustre ce qui est attendu par l’enfant. 15 conseils-astuces terminent l’ouvrage pour faciliter les apprentissages des enfants dys.

     

     

    J’ai trouvé cet ouvrage clair, précis et particulièrement facile à utiliser, que ce soit par les parents ou les enseignants. Les idées proposées sont simples et donc accessibles à tous ; pas besoin de matériel coûteux. Il n’est pas non plus nécessaire de réaliser toutes les activités, il faut plutôt choisir celles qui semblent appropriées à l’enfant. Jouer et grandir, faciliter la motricité fine et l’observation est le but des activités proposées.
    Issu de la collection Dyscool, ce livre m'a été gracieusement envoyé par les éditions Nathan et je les en remercie. 

    Un ouvrage que devrait posséder tout enseignant.

     

     

     

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  • Challenge 1% de la rentrée littéraire 2019

    Pour la dixième année, Sophie Hérisson du blog Délivrez des livres nous propose son challenge de la rentrée littéraire.

    Je participerai cette année encore car j’apprécie beaucoup Sophie et son dynamisme et que je l’admire pour le temps qu’elle prend chaque année pour gérer ce challenge. De plus, il y a deux ou trois romans qui me tentent vraiment et j’espère que les copines blogueuses m’en feront découvrir d’autres.

    Mais cette rentrée littéraire me déplaît de plus en plus. Chaque année, la course à la publication de chroniques s’accroît, on les voit arriver de plus en plus tôt, les romans mis en avant sont les mêmes partout et la plupart n’ont même pas besoin de publicité puisqu’ils sont attendus par les fans des auteurs. De plus, très souvent, on se rue sur les premières semaines de sortie, oubliant que la rentrée court jusqu’en novembre. De très bons livres passent donc au second plan quand ils ne sont pas tout simplement ignorés. Sans parler du fait que, dans cette période, plus encore qu’à un autre moment, les livres ne sont qu’un produit consommable comme les autres.

    J’apprécie davantage celle de janvier, moins médiatique, moins agressive, plus calme.

     

    Pour en revenir au challenge de Sophie, il me faudra lire 1% de l’ensemble des livres parus, soit cette année 524 livres. Je m’engage donc à en lire 5.

    Je les listerai ci-dessous.

    Jeunesse 
    Signé poète X, Elizabeth Acevedo



    Adultes 
    De pierre et d'os, Bérengère Coournut
    La télégraphiste de Chopin, Eric Faye
    Les guerres intérieures, Valérie Tuong Cuong
    Rien n'est noir, Claire Berest
    Civilizations, Laurent Binet
    De Rivières, Vanessa Bell
    Jours d'attente (BD) Desaulniers-Brousseau et Leclerc
    Le deuxième mari, Larry Tremblay
    La probabilité mathématique du bonheur, Maxence Firmine
    Le bal des folles, Victoria Mas








     

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  • Strong Girls forever, 2, Holly BOURNEElles ont 16 ans, elles sont indépendantes et fières de l’être ! Evie, l’angoissée qui a du mal à faire les premiers pas, Lottie la brune qui n’a pas sa langue dans sa poche…et Amber.
    Amber s’envole vers la Californie pour voir sa mère et aider dans le camp de vacances qu’elle dirige. Une mère névrosée, une fille en colère et plein d’Américains séduisants : la catastrophe annoncée. Pas grave, Amber a l’habitude des situations désespérées.

     

    Mon avis :

     

    Ce roman est le deuxième d’une trilogie qui raconte les aventures de trois amies. Je n’ai pas lu le premier mais je pensais qu’ils pouvaient se lire indépendamment, chacun ayant pour héroïne une des adolescentes : Evie dans le premier tome et Amber dans celui-ci. Avec Lottie, elles forment « le Club des Vieilles filles ». 

     

    Amber, jeune fille complexée et en proie à de multiples questionnements existentiels, quitte l’Angleterre pour ses vacances afin de renouer avec sa mère vivant aux Etats-Unis et qu’elle n’a plus vue depuis deux ans. Sa mère y tient un camp de vacances et elle l’y aidera tout en restant en contact avec ses amies par skype ou mails. Si Amber a été tenue éloignée de sa mère c’est en raison de son alcoolisme ; c’est donc avec crainte et espoir qu’elle part la retrouver.

    Peu attirée par les enfants, Amber est sûre qu’elle va détester son travail là-bas ; elle a, de plus, des a priori envers les jeunes Américains. (Jusqu’à sa rencontre avec Kyle). Elle se réjouit aussi de fuir sa belle-mère et son demi-frère quelques semaines mais très vite se prend la tête avec Kevin, son beau-père, encore plus agaçant. Et sa mère la déçoit car ses réactions ne sont jamais celles qu’elle attend.

     

    Pendant une bonne partie de l’histoire, on a donc droit à une Amber geignarde, qui se plaint de tout, n’est jamais contente et pense qu’elle est la plus malheureuse du monde. Elle a le droit de le penser, ses parents sont divorcés, elle ne trouve pas sa place dans la famille recomposée de son père et n’a plus vu sa mère depuis deux ans et en garde de douloureux souvenirs d’enfance. Il y avait là de quoi développer une très bonne histoire et de profondes réflexions. Mais l’auteure nous distrait avec une amourette qui prend vite le dessus sur le reste. C’est dommage.

    Bien que les réparties entre copines soient parfois savoureuses, le reste du récit m’a paru lourd. Les échanges entre Amber et Kyle sont fades, les descriptions des lieux que découvre l’héroïne plates… Rien dans l’écriture n’a suscité mon enthousiasme. De plus, l’histoire est convenue, sans réelle surprise, et quelques fois irréaliste, comme la liberté laissée à une ado de 16 ans, dans un pays qu’elle ne connait pas !

    Ce livre parle de thèmes qui auraient mérité d’être mieux traités, que ce soit le mal être à l’adolescence, les relations familiales, l’alcoolisme, les idées féministes des filles… mais tous les propos prêtés aux personnages de l’histoire m’ont paru assez clichés et peu personnalisés. Ainsi les réflexions d’Amber au sujet de l’alcoolisme sont des idées d’adulte mises dans la bouche d’une adolescente. Cela sonnait faux.

     

    Bref, j’ai trouvé cette histoire assez prévisible dans son ensemble. Et le côté romance, qui prend le dessus, malgré d’autres thèmes forts qui auraient pu être développés davantage, ne m’a pas intéressée. Quant à la situation finale, elle m’a carrément achevée En six pages, l’auteure règle les souffrances d’Amber et les problèmes relatés en 430 pages. Waouw !

    J’ai lu beaucoup de critiques dithyrambiques à propos de ce volume émanant de très jeunes lectrices. Peut-être aurais-je apprécié ce roman si j’avais été adolescente. Ce n’est pas le cas. Mais je ne le donnerais certainement pas à lire à mes élèves.

     

     

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  • Oyana, Eric PLAMONDONElle a fait de son existence une digue pour retenir le passé. Jusqu’à la rupture. Elle est née au Pays basque et a vieilli à Montréal. Un soir de mai 2018, le hasard la ramène brutalement en arrière. Sans savoir encore jusqu’où les mots la mèneront, elle écrit à l’homme de sa vie pour tenter de s’expliquer et qu’il puisse comprendre. Il y a des choix qui changent des vies. Certains, plus définitivement que d’autres. Elle n’a que deux certitudes : elle s’appelle Oyana et l’ETA n’existe plus.

     

    Mon avis :

     

    Une fois encore Eric Plamondon raconte une histoire forte dont on ne peut se défaire dès qu’on y a gouté. Cette fois, elle se déroule à 6000 km du Québec mais la Belle province est là malgré tout, nichée au cœur de l’histoire d’Oyana.

    Oyana signifie bois, bosquet en basque. Et comme lui, elle est à la fois dure et flexible, forte et fragile. Dans une lettre qu’elle écrit à son compagnon de vingt ans, Xavier, Oyana se raconte. Son enfance au Pays basque, son souvenir le plus fort, celui d’un cachalot venu s’échouer sur la plage alors qu’elle n’a que 7 ans, les bains dans l’eau froide, le carnaval, ses études à Bordeaux, ses amis, un incident qui la bouleverse, l’ETA, les attentats qui ponctuent les années 70 et 80… Elle lui confie tout ce qu’il ignore, qu’elle lui a toujours caché et la raison de son mensonge. Vingt trois de vie heureuse mais bâtie sur du sable. Elle, la respectable compagne d’un anesthésiste réputé, a décidé de tout dire.

     

    Comme à son habitude, Eric Plamondon part d’un moment précis dans la vie de son personnage pour raconter peu à peu qui il est et pourquoi il en est là. Il élargit lentement son objectif et dézoome pour montrer les causes qui ont amené Oyana à faire des choix, spontanés ou imposés. Il ne cache rien de ses dilemmes, de ses hésitations, des sentiments contradictoires qui l’habitent au moment où elle écrit ou lors des choix qu’elle a posé dans sa vie. Au cœur du récit, il est donc question d’identité et de liberté mais aussi d’héritage. Notre identité nous appartient-elle en propre ou est-elle forgée à partir de notre histoire familiale, de nos origines, du destin ?

     

    A travers le récit d’Oyana, on touche au cœur de l’Histoire du Pays basque, de ses traditions ancestrales qu’elles soient culinaires, folkloriques, spirituelles ou de la chasse à la baleine au large de Terre Neuve peuplée lentement par des Basques ayant émigrés là-bas. Et bien sûr la lutte pour l’indépendance, et la violence par laquelle passa l’ETA pour l’obtenir en dénonçant la répression franquiste. Et ça secoue.

     

    Avec efficacité, l’auteur nous offre un récit haletant et dynamique dans lequel on avance de révélation en révélation. Il nous parle d’engagement, de choix, d’identité et de lutte sans jamais porter de jugement sur ceux qui les prennent. Et quand on croit avoir compris où il nous mène, un retournement de situation vient nous prouver le contraire.

    Je vous conseille vivement ce récit, beau et dur, non seulement pour les divers thèmes abordés et les questions qu’il soulève mais aussi pour la langue et le style d’Eric Plamondon. Sans fioriture, en cent cinquante pages à peine, il nous offre un récit puissant qui marque les esprits.

     

     

     

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