• New York, 24h chrono, Nicolas ANCIONMiguel mène une vie paisible à Carcassonne, dans le Sud-Ouest de la France. Il aime les vieux livres et le bon vin. Courir aussi. Longtemps. Mais voilà qu’un jour, il reçoit une lettre étrange : à condition de retrouver sa cousine à New York, il pourrait faire un très gros héritage. Sans réfléchir, Miguel se lance dans l’aventure. Il n’est pas au bout de ses surprises…

    Mon avis :

    Ce court récit de Nicolas Ancion est paru dans la collection Mondes en VF des éditions Didier. Cette maison d’édition s’est spécialisée dans les livres scolaires et parascolaires innovants. La collection VF s’adresse à des non francophones, grands ados et adultes, qui commencent à lire en français. Le texte est simple, sans fioriture, et de nombreux mots de vocabulaire sont expliqués en bas de page.

    Pour rédiger ce roman, Nicolas Ancion s’est prêté au jeu de l’action Book Expo America menée entre le Languedoc-Roussillon où il habitait alors et l’Institut français à Paris : s’immerger 24h dans un texte, depuis New York, avec pour seul objectif d’écrire un polar. Paru en version papier, ce récit est aussi téléchargeable en version audio sur le site www.mondesenvf.com pour aider les élèves en classe de FLE à suivre le texte.

    Malgré un format de moins de cent pages et une simplicité de vocabulaire et de syntaxe imposée, Nicolas Ancion parvient à intégrer à son roman, tous les ingrédients d’un roman noir : il y a un mystère et une mise en situation qui le place au cœur d’un contexte social particulier. L’auteur s’amuse aussi à dessiner en filigranes les motivations de chacun, discordantes évidemment. Et le tout rend le récit crédible et pour le moins machiavélique.

    Miguel, homme simple et paisible, est aussi un solitaire. Son père ayant rompu les ponts avec sa famille, il a perdu de vue son grand-père dans son enfance et n’a jamais connu sa cousine. Quand il reçoit la lettre du notaire lui laissant non seulement entrevoir un héritage mais aussi un rapprochement familial, il n’hésite pas une seconde. En quelques jours, sa décision est prise. Cela lui donnera aussi l’occasion de découvrir New-York, une ville qui l’attire depuis longtemps.

    C’est sans compter sur les aléas de la vie. Les choses ne se passeront pas tout à fait comme il l’avait prévu et il ne devra compter que sur lui-même.

    Juste assez de suspens pour tenir en haleine les lecteurs jusqu’au bout dans ce récit rythmé plaisant à lire. Je l’ai testé sur mes élèves primo arrivant de 4e et ils ont apprécié comprendre tout un roman, qui plus est pas enfantin du tout. Une bonne idée à noter pour les enseignants de FLE.

    Une collection à découvrir qui propose des auteurs francophones de tous les continents.

     

    New York, 24h chrono, Nicolas ANCION

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  • Le violon de la rue Lauriston, Claude RAUCYLorsque Parwais apprend qu’il va être expulsé de Belgique, son monde s’effondre.

    Pour le jeune Afghan, le refus du droit d’asile signifie le retour au pays des talibans, la mort. Alors il fuit, à la recherche de son ancien professeur de violon, amoureux de Vivaldi, devenu chef d’orchestre à Venise.

    Sur le chemin de l’Italie, il croisera la route de personnages hauts en couleur et attachants. Autant d’amis d’un jour qui l’aideront à leur manière à conquérir ce qu’il y a de plus précieux : la paix et la liberté.

    Mon avis :

    Claude Raucy est un auteur belge né en 1939. Enseignant à l’athénée de Virton, il est devenu écrivain à plein temps à partir de 1997. Je l’ai découvert à l’adolescence avec son récit « Cocomero » publié aux éditions Travelling Duculot, une des premières collections spécialisées en jeunesse qui a fait les beaux jours des ados des années 70.

    « Le violon de la rue Lauriston » paru aux éditions Ker est un court roman jeunesse qui s’adresse aux enfants dès dix ans. Inspiré par deux faits divers, il raconte l’histoire d’un jeune réfugié afghan qui voit sa demande d’asile rejetée. Plutôt que de vivre dans la crainte d’une arrestation, il va prendre son destin en main et chercher à rejoindre à Venise, son ancien professeur de violon. L’occasion pour l’auteur de nous parler de Venise et de Vivaldi, une ville et un compositeur qu’il adore.

    Cette histoire nous conte les difficultés vécues par les jeunes qui fuient la guerre dans leur pays et voyagent seuls, sans famille. Alors qu’ils croient avoir trouvé une terre d’accueil et de paix, ils doivent se battre avec l’administration et trouver leur place dans notre société. Pour accueillir chaque année dans mes classes des jeunes MENA, comme on les appelle, je peux témoigner que leur adolescence n’est pas un long fleuve tranquille. Découvrir un pays humide à la météo capricieuse, apprendre une langue difficile comme le français, s’adapter à notre cuisine, nos habitudes de vie et se confronter quotidiennement aux problèmes administratifs sont autant d’obstacles qu’il leur faut surmonter sans même savoir si, au bout de ce chemin de croix, ils auront la chance de rester chez nous le temps de leurs études.

    Pourquoi ce titre, vous demandez-vous peut-être ? La rue Lauriston, à Paris, est tristement célèbre pour avoir abriter le siège de la Gestapo durant la Seconde Guerre mondiale. Quel est le lien entre Parwais et la Gestapo, vous le découvrirez dans le livre. Mais ce choix astucieux permet à l’auteur d’affirmer qu’il est toujours possible de couvrir les cris de haine par des notes et des chants de fraternité.

    Ce roman simple et optimiste se termine bien mais ce n’est hélas pas toujours le cas et il est bon d’expliquer aux enfants que dans le monde, tous n’ont pas leur chance.


    Le violon de la rue Lauriston, Claude RAUCY

     

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  • Kill the Indian in the child, Elise FONTENAILLEComme tous les jeunes indiens, Mukwa, 11 ans, est envoyé à Sainte-Cécilia, un pensionnat canadien dont l’éducation est confiée à des religieux.
    Malheureusement, cet établissement ne ressemble en rien à une école traditionnelle. Pour tout apprentissage, le jeune Ojibwé découvre l’humiliation, la privation de nourriture, les mauvais traitements… car le mot d’ordre est Kill the India in the child : éliminer l’Indien dans l’enfant, lui faire oublier sa culture, sa religion, ses origines…

    Mon avis : 

    Fidèle à ses habitudes, Elise Fontenaille nous offre un roman court, basé sur des faits historiques. Dans « La cérémonie d’hiver » elle abordait la spoliation des territoires autochtones pour la construction du village olympique, à Vancouver en 2010 et la manifestation d’opposants à l’expansion de l’autoroute Sea-to-Sky. Ici, elle nous parle des terribles internats où l’on envoyait les enfants afin de leur apprendre la langue, la religion et le mode de vie des blancs.

    Alors qu’il n’a connu que la vie au grand air, la chasse, la pêche, les jeux d’enfants… Mukwa est envoyé par l’agent des Indiens à Sainte-Cecilia, une institution religieuse, censée lui apprendre à lire et à écrire. A peine arrivé, il est lavé, tondu, débaptisé et appelé « numéro quinze ». Il est interdit aux enfants d’employer une autre langue que l’anglais, de se parler, de se regarder, de jouer… et ce n’est pas le pire. Mukwa décide, dès le premier jour, de se sauver pour retourner chez lui.

    L’intérêt que je porte à l’Histoire du Canada et mes nombreuses lectures m’ont amenée à découvrir cette cruelle réalité des pensionnats autochtones, il y a plusieurs années déjà. Mais en entendre parler à travers le témoignage d’un jeune garçon de onze ans glace les sangs. Ces endroits, véritable outil de génocide culturel, ont été de vrais lieux de torture et d’humiliation pour des milliers d’enfants. Près de 32 000 enfants y sont morts, de diverses maladies, de sous-alimentation et de manque de soin. Derrière un semblant d’éducation, se cachait le vrai but de ces institutions, religieuses ou non : assimiler les Premières nations et éradiquer leur culture. "Tuer l'indien dans l'enfant" !

    A la lecture de ce court roman, on ne peut ressentir qu’indignation, dégoût, révolte devant un tel calvaire. Les derniers orphelinats ont été fermés en 1996 ! J’enseignais déjà depuis dix ans et je ne peux imaginer avoir été contemporaine de tels agissements.
    L’histoire que nous conte Elise Fontenaille est extrêmement dure, autant le savoir. Les confidences de Mukwa vous tordent le cœur du début à la fin et vous bouleversent pour longtemps.

    Une histoire forte et essentielle, même si elle est douloureuse, que tous devraient lire, pas seulement les jeunes.

     

     

     

     

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  • Bouée de sauvetage, Patrick ISABELLEVictor jette sur la vie un regard plutôt sombre. Malgré ses onze ans, le cynisme l’a déjà gagné. Il juge et méprise le monde autour de lui, en silence. Lorsqu’un jour il se retrouve en fâcheuse position devant Dandurand et sa bande, c’est une fille forte et marginale qui vient à sa rescousse. Une amitié naît entre eux, tout doucement…

    Mon avis :

    Je ne présente plus Patrick Isabelle, ceux qui me suivent savent qu’il fait partie de mes auteurs chouchou. Chacun de ses ouvrages met en scène un jeune et une problématique (harcèlement, violence familiale, vengeance…) avec beaucoup de lucidité. On ne se sent pas toujours bien dans ses romans mais c’est voulu. Le but est de dénoncer et de faire réagir, que ce soit les adultes qui parfois sont trop investis dans leurs propres préoccupations ou les jeunes, qu’ils soient victimes, témoins ou acteurs.

    Le personnage principal n’est pas toujours cent pour cent sympathique. Il a aussi ses failles et ses défauts et cela le rend particulièrement attachant. C’est le cas ici. Victor est un gamin sans histoire, un enfant comblé, bien qu’il ne s’en rende pas compte. Sa vie va changer suite à la promotion professionnelle de son père qui entraine un déménagement et un éloignement de ce dernier. Victor se retrouve seul des semaines entières avec sa mère qui vit mal cette situation. Comme beaucoup de préados, il n’a aucune empathie pour elle, aucune compréhension pour ses émotions. Il ne voit que son propre mal-être.

    Quand la rentrée arrive et qu’il se fait agresser la première semaine par le caïd de la classe, Victor commence à perdre pied. Mais Alice, l’incroyable Alice, intelligente, sûre d’elle, obstinée, imperméable aux jugements des autres… va lui servir de bouée de sauvetage et devenir sa meilleure amie. Avec elle, il se sentira mieux, vivra ses premières fois et prendra en maturité. Mais cette fille qu’il trouve si forte vit-elle un conte de fées ?

    Publié en 2010, « Bouée de sauvetage » est le premier roman de l’auteur. Quatre ans avant « Eux » il aborde, en partie, la même problématique, le harcèlement. Ce qui diffère, outre l’âge des protagonistes, c’est le fait que Victor n’est pas seul face à Dandurand et qu’à deux, on est plus fort. Ce que j’aime aussi chez Patrick Isabelle c’est que le bourreau n’est pas seulement bête et méchant. Il reste humain et a aussi ses failles qui expliquent, à défaut d’excuser, son comportement.

    J’ai apprécié ce récit plus proche des élèves de 12-13 ans que le récit de « Eux » qui s’adresse, selon moi, aux plus âgés. Même s’il est moins brutal, il est tout aussi percutant. Un bon roman, une plongée habile dans l’univers des presqu’adolescents, tout en sensibilité et pudeur.

    Merci à Billy pour cette découverte.

     

     

     

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  • A treize ans, Lise a une passion pour les hirondelles. Mais lorsqu’elle les voit revenir à Paris en cet été 1942, les oiseaux ne parviennent pas à lui faire oublier les conséquences de l’Occupation : le rationnement, les alertes, la fermeture de l’atelier de confection familial, l’attitude de ses amis depuis qu’elle porte une étoile jaune sur ses vêtements. Le 16 juillet, la vie de Lise bascule lorsqu’elle assiste impuissante, de la fenêtre de ses voisins, à l’arrestation de toute sa famille…

     

    Mon avis : 

     

    L’histoire de Lise pourrait être celle de n’importe quelle jeune fille d’aujourd’hui, rêveuse, aimée et heureuse. Mais Lise est juive et vit sous l’Occupation. Son univers bascule en ce matin de juillet où, alors qu’elle est chez ses voisins d’en face, elle voit, impuissante, sa famille se faire arrêter par la Gestapo. Avec le courage de l’inconscience, elle se rend au bureau de police réclamer qu’on lui rende sa famille. Le policier de faction vérifie sa liste où n’apparaissent pas d’enfants. Elle récupère ainsi, avec une chance incroyable, ses petits frères de 8 ans. Commence alors une longue période d’incertitude, de peur, de mensonges et de cache.

    Même si ce n’est pas le premier que je lis sur le sujet, j’ai apprécié ce roman qui nous raconte la vie sous l’Occupation à travers les yeux d’une jeune fille juive obligée de se cacher pour survivre. Lise et ses frères sont à la merci de ceux qui savent et ne peuvent compter que sur la chance pour qu’aucune malveillance ne les habite. Au fil du récit, Lise va mûrir. Elle va passer de la naïve insouciance de l’enfance à la cruelle lucidité de l’âge adulte sans avoir quasiment eu de jeunesse. Elle doit non seulement s’occuper d’elle mais aussi veiller sur ses petits frères, les rassurer, les protéger alors qu’elle-même est pleine de doutes. Heureusement, la bienveillance des Jaillard, l’opportunité de vacances dans le Nord chez un oncle et les souvenirs heureux de son enfance l’aideront à tenir le coup et à traverser l’enfer.

    Avec Lise, les jeunes d’aujourd’hui découvriront la vie sous l’Occupation, les restrictions, les dangers, la rafle du Vel d’Hiv, les inégalités mais aussi toute la générosité dont certains ont fait preuve sans rien attendre en retour. Une période noire, certes, mais qui a aussi connu de vrais actes humanistes. Une période, en tout cas, qu’on souhaite ne jamais revivre.

    Sophie Adriansen rend ses personnages attachants d’un bout à l’autre. Elle décrit avec les mots justes les situations douloureuses et parvient à nous communiquer une certaine tension. On voit évoluer sous nos yeux Lise et les siens et on ne peut que ressentir de la tendresse et de l’admiration pour eux. L’auteure évite les clichés sur l’adolescence ou sur la guerre. Elle aborde des thèmes graves à travers les yeux d’une jeune fille qui a grandi trop vite et elle fait mouche. Le vocabulaire adapté aux jeunes dès douze ans permettra à un large public de se plonger dans cette lecture qui devrait les toucher vu l’âge et les préoccupations de l’héroïne.

    Arrivée au terme, on comprendra où l’auteure a puisé son inspiration. Si ce livre a une message a délivré c'est que, malgré les difficultés de la vie, il reste toujours un espoir. Une hirondelle peut faire le printemps.

     

     

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    Les hasards sont assassins, Hubert BEN KEMOUNRien, absolument rien ne devait placer sur le chemin de Fabrice Concelis un personnage aussi trouble et malfaisant que Stanislas de Saint Avril. Rien, sinon les hasards qui parfois se jouent si mal ou si bien de nous.

    Mon avis : 

    Il m’arrive rarement de ne pas finir un roman, surtout un roman jeunesse. Mais je me demande comment j’ai pu tenir jusqu’à la page 110 de ce roman recommandé par un collègue.

    Stanislas de Saint Avril n’a qu’un rêve, devenir commissaire de police. Quand il est recalé, sa vie bascule et il en veut à la terre entière. Pas une minute, cet oisif, fils très gâté d’une mère qui l’aime et tient à lui comme à la prunelle de ses yeux, n’imagine qu’il pourrait être la cause même de cet échec.
    Parallèlement, Fabrice est un ado de 13 ans qui tente de s’affirmer et exaspère sa mère par ses sautes d’humeur et son égoïsme. Furieux de devoir la suivre au mariage de sa cousine et de rater ainsi une fête avec des copains, il n’a qu’une idée en tête le lui faire payer.

    Je ne saurai jamais quel lien va unir les deux ; quel événement va les faire se rencontrer et cela m’est égal. J’ai trouvé ce récit violent, malsain et glauque. Les deux personnages sont aussi tellement caricaturaux que je n’ai pu m’intéresser ni à l’un ni à l’autre. Trop c’est trop. Que voulait l’auteur ? Faire de nous des voyeurs ? Nous laisser regarder au-dessus de l’épaule du psychopathe pour nous montrer la folie, la fatalité, la fragilité de la vie ? Je n’ai pas compris. J’ai abandonné dégoûtée et perplexe face à ces deux sales gamins qui ont tout et ne le voient pas tant ils sont nombrilistes. Un de ses premiers romans. Il a bonifié depuis.

    Une chose est sûre, je ne le proposerai pas à mes élèves.

     

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  • GRIS, à travers les automnes, Tony SANDOVAL & Patricio BETTEOLes feuilles mortes qui tourbillonnent dans le vent ravivent les sentiments de Léo. Il y a un an, à l’arrivée de l’automne, il se lia d’amitié avec Gris. Alors qu’il était assis à l’arrière de la camionnette, son père s’arrêta pour faire monter une étrange jeune fille qui venait de sortir de la forêt. Une apparition qui changea le quotidien de ce souffre-douleur des "corbeaux", une bande de filles harcelantes.  

    Mon avis : 

    La couverture et le dessin semblent, a priori, destiner cette bande dessinée aux plus jeunes. Mais une fois plongé dans l’histoire, on se rend compte qu’il n’en est rien. Solitaire, Léo est régulièrement harcelé et malmené par « Les Corbeaux », des filles à l’allure gothique qui le rackettent pour s’acheter des fringues. La rencontre de Gris, une étrange et douce jeune fille, est un rayon de soleil dans sa vie. Pas questions de laisser les Corbeaux lui faire du mal.

    Au fil des pages, l’univers sombre de cette histoire nous étreint. Mais les auteurs, déjouant les préjugés, nous surprennent. Le mystère de Gris, la douceur de Léo, la violence des Corbeaux… tout semble joué… Pourtant…

    J’ai bien aimé ce conte singulier, l’atmosphère que crée le dessinateur, le trait fin, la poésie qui se dégage de certaines planches, les teintes de l’automne qui parent l’album… et toute la violence et la noirceur des racketteuses qui viennent rompre cette douceur.

    Un album atypique, tant par l’histoire que par son format. A découvrir lui aussi.

     

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