• Les petites victoires, Yvon ROYComment dire à son fils tant désiré qu’il est le plus formidable des petits garçons malgré le terrible diagnostic qui tombe comme un couperet : autisme, troubles psychomoteurs, inadaptation sociale…

    C’est le combat que va mener ce père, resté uni à sa femme malgré leur séparation, pour transformer ensemble une défaite annoncée en formidables petites victoires.

     

    Mon avis

     

    Yvon Roy raconte ici la vie de son fils. Encouragé par une éducatrice spécialisée admirative de ce qu’il avait réussi à faire avec son fils, poussé par Régis Loisel à en faire une BD plutôt qu’un récit comme tant d’autres, il va se mettre à la tâche. Avec pudeur et tendresse, il nous livre un témoignage lumineux et optimiste que les parents dans son cas liront, je pense, avec reconnaissance.

    Evidemment, ce qui a fonctionné pour Olivier ne fonctionnera peut-être pas avec un autre enfant, d’autres parents… et Olivier n’est pas guéri. Mais il a terriblement évolué et ce qui est bouleversant dans ce témoignage c’est l’amour donné et reçu par les membres de la famille. La dimension humaine de ce récit ne laisse pas indifférent. A force d’innovations, d’inventions, de sacrifices, Yvon Roy est parvenu à ce que son fils dépasse son handicap, s’ouvre et trouve un chemin dans la vie. Son chemin.

     

    Le dessin noir et blanc, simple, efficace, aide à la lecture de ce récit fluide qui ne s’alourdit jamais, ne tombe pas dans le larmoyant et nous rend attachant chacun des personnages. Sobre et même poétique, ce récit évite tous les écueils et clichés que l’on pourrait craindre. De petites victoires en petites victoires, on suit les progrès d’Olivier, les échecs, les recommencement et on est admiratif devant ce père si aimant. C’est touchant et drôle à la fois.

     

    J’ai beaucoup aimé cette bande dessinée, tant grâce aux dessins qui m’ont charmée que par le récit en lui-même qui traite de l’autisme et de la différence. Ayant un élève autiste en classe, je perçois bien la patience qu’il a fallu à ce papa, l’enthousiasme et les moments de déprime qui ont alterné tout au long de l’enfance de son fils. Les méthodes présentées m’ont aussi intéressée et j’aurais aimé en savoir davantage. Car, il faut bien le dire, nous ne savons pas grand-chose en ce qui concerne les traitements de l’autisme.

     

    Je retiendrai une phrase de l'album qui résume toute la philosophie de cette famille : "Je ne veux pas qu'il apprenne à vivre avec son handicap, je veux qu'il apprenne à le surmonter."

     

    Je vous conseille vivement cet album vivifiant et tendre. Une belle leçon de vie.

     

     

     

     

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  • Le village, Virginie DELAGE« Finalement, je ne sais pas ce qui a déclenché tout ça. Son regard, à lui. Ses yeux, à elle. Ou le gosse ? Le gosse me demandant : « Tu viens nous aider ? »

    J’ai la rage, soudain. Tout ça, c’est à cause de lui. Uniquement à cause de lui. Voilà pourquoi je m’apprête à faire une chose que je n’aurais jamais pensé faire, moi qui ne suis pas un violent. Dans quelques minutes, je vais tuer cet homme. »

    Les villages de l’adolescence sont parfois dangereux quand on les revisite, des années plus tard, et qu’on se confronte à ses rêves de jeunesse…

     

    Mon avis :

     

    Deux narrations en alternance composent ce roman. Dans l’une, on suit les pérégrinations professionnelles d’Oscar dans un monde des affaires qui semblent trop grand pour lui et va en faire un être cynique et froid. Dans l’autre, les heureux souvenirs d’enfance d’un narrateur qui ne dira pas son nom. Le premier récit est rédigé à la 3e personne, le second à la 1e.

    Un point commun semble relier ces deux récits : le village duquel les protagonistes sont originaires. Se connaissaient-ils ? Etaient-ils liés ? Il faudra attendre les deux tiers du roman pour avoir une réponse.

     

    Virginie Delage signe ici son premier roman. J’ai apprécié sa plume fluide et agréable qui nous offre de belles descriptions, que ce soit du village, du monde du travail ou de certains personnages. La construction du récit donne envie d’avancer dans le livre car à peine a-t-on quitté un protagoniste qu’on a hâte de connaitre ce qui lui arrivera au chapitre suivant.

    Et le souci c’est que l’attente est longue. Je me suis donc rapidement ennuyée, attendant un déclencheur qui ne viendra réellement jamais. Jusqu’à la fin, que j’avais fini par pressentir et qui m’a laissée dubitative. Tout ça pour ça.

    Je n’ai pas non plus réussi à m’attacher aux personnages. Malgré les efforts faits par l’auteure, elle ne parvient pas à les rendre vivants, touchants. J’ai suivi leur progression comme j’aurais parcouru un fait divers dans le journal du matin pour oublier assez vite et passer à autre chose.

     

    Ce premier roman a reçu un prix et a donc plu à d’autres lecteurs, je m’en voudrais de vous décourager. Mais je suis passée à côté. Reste que Virginie Delage a des qualités d’écriture indubitables et que je la tiendrai à l’œil dans l’avenir.

    Merci aux éditions Michel Lafon pour cet envoi.

     

     

     

     

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  • L'hirondelle des Andes, Michel TORREKENSA la suite du décès de son père, « Monsieur Jean », Pauline prend une décision radicale : tourner le dos à une carrière enviable et partir au Pérou où sa mère a disparu dans des circonstances troubles lors d’une mission humanitaire.

    Elle atterrit à Lima et découvre la violence due à l’immense pauvreté des bidonvilles de la capitale. Comme sa mère avant elle, elle rencontre des femmes qui ont décidé de se battre pour sortir de cette misère. A leur contact, ses repères et valeurs changent peu à peu. Elle vibre également à sa vie de femme épanouie avec un archéologue qui l’initie à la vieille culture Mochica.

    Elle n’en oublie pas pour autant sa quête familiale et part sur les traces de sa mère, avec comme guide Lucia, jeune femme pleine de vivacité.

     

    Mon avis

     

    Alors qu’elle est venue au Pérou pour retrouver des informations sur la disparition de sa mère, Pauline tergiverse. Elle retarde le moment où débutera réellement sa quête en visitant la ville de Lima et son univers contrasté, entre culture millénaire et modernité. Elle y rencontre Rafaël, le serveur de l’hôtel avec lequel elle a une aventure puis un archéologue belge qui lui parle de fouilles, de culture et de cuisine locales. Elle se sent alors prête à affronter la vérité sur sa mère, certaine que quelqu’un sait et pourra l’informer.

    Accompagnée de Lucia, une jeune humanitaire péruvienne, elle quitte la ville pour un voyage vers Pasco. Elle croisera sur sa route, des militants qui luttent pour un travail digne et mieux payé. Ils ont connu sa mère et lui en parlent avec reconnaissance et respect la poussant à poursuivre jusqu’à Cuzco, ancienne capitale des Incas. Elle y fera une rencontre déterminante qui lui permettra d’assembler toutes les pièces du puzzle.

     

    Ce roman nous entraîne sur les traces de la mère de Pauline à travers les chemins escarpés et dangereux des Andes péruviennes. Michel Torrekens nous dépeint une population pauvre, voire misérable, aux traditions ancestrales. Il nous parle de lumière, de couleurs, de parfums, de paysages et c’est simplement beau. Où qu’elle se rende, Pauline est accueillie avec bienveillance et voit son regard sur le monde changer. Son voyage à travers le Pérou est prétexte à un voyage intérieur qui l’amènera à se retrouver et à prendre des décisions qui engageront la suite de sa vie.

     

    Après « Le géranium de Monsieur Jean », perle dont la lecture m’avait profondément émue, je retrouve l’écriture précise et soignée de Michel Torrekens. Alors qu’il nous parlait avec délicatesse de vieillesse et de fin de vie dans ce premier roman, dans « L’hirondelle des Andes » qui en est une suite, il nous parle de vie, de chance et de choix. Mais tous les deux ont en commun, le chemin qu’il nous faut parcourir pour trouver du sens à cette vie et se trouver soi-même.

    L’auteur n’a pas son pareil pour décrire des personnages incarnés et vrais qui touchent à la fois par leur complexité et leur sensibilité. Des personnages qui nous parlent de nous aussi et de la difficulté que nous avons à faire la paix avec nous-même autant qu’avec les autres et à briser les entraves que nous forgeons nous-mêmes. En ce sens, le voyage de Pauline sera autant initiatique que rédempteur.

     

    Vous l’aurez compris, ce roman m’a charmée, une fois encore. Je vous le recommande chaleureusement.

     

     

     

     

     

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  • Le bal des folles, Victoria MASChaque année, à la mi-carême, se tient un très étrange Bal des Folles. Le temps d’une soirée, le Tout-Paris s’encanaille sur des airs de valse et de polka en compagnie de femmes déguisées en colombines, gitanes, zouaves et autres mousquetaires ? Cette scène joyeuse cache une réalité sordide : ce bal « costumé et dansant » n’est rien d’autre qu’une des dernières expérimentations de Charcot, adepte de l’exposition des fous.

      

    Mon avis

     

    Depuis la rentrée, le roman de Victoria Mas fait partie de ceux qui me tentent le plus. D’abord parce que c’est un premier roman et que j’aime faire des découvertes nouvelles. Ensuite parce que le sujet me plait. J’ai adoré le roman de Jacques Côté « Dans le quartier des agités » qui se déroulait à la même époque à La Salpêtrière.

    J’ai retrouvé ici les mêmes sentiments d’indignation et de révolte envers ces femmes internées. Une époque à laquelle la femme n’avait vraiment pas droit de cité et pouvait sur décision d’un mari ou d’un père être déclarée folle et privée de liberté sans aucune raison médicale. La folie étant alors l’excuse idéale pour expliquer leur mise à l’écart. On se rend compte du chemin parcouru en un peu plus d’un siècle et on craint un retour en arrière quand on suit l’actualité.

    Parmi ces femmes, de vraies malades mais aussi des femmes perturbées par des actes odieux dont elles ont été victimes et qui auraient eu besoin d’écoute et de compassion et non d’électrochocs et autres séances publiques d’hypnose.

    Même si Charcot a été un précurseur et a permis de belles avancées dans les soins aux vraies malades, on ne peut s’empêcher de se demander s’il avait bien toute sa raison en imaginant ce « bal des folles » où il livrait en pâture aux bourgeois condescendants ces pauvres femmes. Qu’un médecin traite ses patientes comme des bêtes curieuses dans un zoo pose inévitablement question.

    Victoria Mas nous invite à sa suite dans les dédales de cet asile à l’univers impitoyable. Même les infirmières restent sous la coupe des médecins, masculins bien sûr, et leur parole a bien peu de chance d’être entendue. L’auteure adoucit cependant les choses par un récit romanesque richement documenté et à la construction impeccable et rédigé d’une plume agréable et précise qui sait maintenir la tension au fil des pages.

    Elle prend prétexte du bal pour nous parler d’humanité, de condition de la femme au 19e siècle, du manque de liberté, de choix, d’égalité. Et elle nous dépeint de jolis portraits de femmes. On s’attache très vite à Louise, Thérèse, Eugénie et même Geneviève. Et on a une pensée pour toutes ces femmes qui ont souffert pour que nous vivions mieux aujourd’hui.

    Un coup de cœur pour cet hymne à la liberté des femmes et une jeune plume à suivre.

     

     

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  • Du sel, du citron, du vinaigre, du bicarbonate de soude, Shea ZUKOWSKIEcologiques, bon marché et efficaces, ils forment le quatuor magique !

    Saviez-vous que l’on peut tout faire avec du sel, du citron, du vinaigre et du bicarbonate de soude ?

     

    Mon avis :

     

    J’utilisais déjà le citron et le vinaigre pour faire briller les robinets et éviter le calcaire et j’employais le bicarbonate et le vinaigre pour nettoyer le four. Dans un souci d’économie et de respect de l’environnement, j’ai cherché à étendre leur usage. J’ai découvert de multiples autres utilisations de ces ingrédients que nous possédons tous dans nos cuisines.

    Que ce soit pour le linge, l’entretien, la cuisine, le jardin ou les animaux, ce petit manuel contient plus de 250 recettes et trucs utilisables à l’intérieur comme à l’extérieur.

    Sous forme sèche, le sel a un pouvoir légèrement abrasif et peut donc servir à nettoyer du matériel de cuisine sans le rayer. Dissout dans l’eau, il est capable d’ôter des taches comme celle du sang ou de la sueur.

    Sel marin et huile d’amande douce feront un excellent gommage hydratant sur une peau humide.

    Pour laver les fruits et les légumes rien de tels qu’un mélange de jus de citron, d’eau et de bicarbonate, notamment pour les concombres et les tomates qui retiennent davantage les pesticides en raison de leur peau duveteuse.

    250 ml d’eau et le jus d’un demi-citron chauffés 2 minutes au micro-onde le nettoieront impeccablement.

    Pour soulager vos muscles et lutter contre les crampes ajoutez 750 ml de vinaigre de cidre à 10l d’eau chaude. Versez ensuite ce mélange dans votre bain chaud et plongez-vous dedans.

     

    Vous aurez compris que ce petit bouquin est une mine. En plus des recettes, il contient des informations sur chacun de ces produits miraculeux et polyvalents et sur leur origine ainsi qu’un calendrier des tâches domestiques selon les saisons. Mais aussi de précieux conseils en prologue afin de ne pas prendre de risques inutiles.

    Un petit livre léger et pratique à utiliser chaque jour.

     

     

     

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  • Paul à la maison, Michel RABAGLIATIPaul à la maison est le 9e tome de la série. Cette fois-ci, l’action de déroule en 2012, Paul est auteur de bande dessinée à temps plein et lance un nouvel ouvrage au Salon du livre de Montréal. Entretemps, sa fille part travailler en Angleterre, Lucie n’habite plus avec lui et sa mère ne va pas bien… 

     

    Mon avis

     

    Dois-je encore présenter Paul ? Cet album est le 4e que je lis et le charme opère toujours autant.

    Dans « Paul à Québec », Michel Rabagliati évoquait son beau-père. Ici, il nous parle de sa maman. Il nous invite dans son intimité, reproduisant sa maison, son jardin, son atelier. Le fil rouge est le vieux pommier de son jardin dont l’évolution évoque par métaphore le mal être de Paul au long des pages. Seul avec son chien Biscuit, Paul survit plus qu’il ne vit. Sa fille s’éloigne, moralement et physiquement, son voisin ronchonne de plus en plus sa maman vieillit et il se replie sur lui-même. Il a pris du poids, n’est pas rasé, traine le pas… Paul est le témoin blasé du délitement de sa vie à l’image de son jardin à l’abandon.

     

    Malgré la gravité de l’ensemble, Michel Rabagliati glisse ça et là des notes d’humour et cela rend l’album encore plus émouvant. Plus encore que dans les albums précédents qui exploraient son enfance, on sent combien Paul est Michel et ce présent en demi-teinte décrit une période charnière de sa vie, « un bilan » comme il me l’a dit lors de la séance de dédicaces.

    Il raconte sa mère, un peu rêche, pas très tendre, de sa jeunesse à sa fin de vie, solitaire, par choix. A-t-il peur de lui ressembler ? Sait-il qu’il lui ressemble ? La naïveté du Paul adolescent semble avoir disparu mais pas son mal être et sa mélancolie. Le passage de la cinquantaine a visiblement été éprouvant pour l’auteur.

     

    Un album plus grave, plus sombre -Est-ce pour ça qu’il est gris ? – plus intime aussi qui parle de deuils. Un album émouvant aussi.

    Maintenant que les aventures de Paul ont rejoint le présent de Michel, cet album sera-t-il le dernier ? J’espère que non !

     

     

     

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  • Née contente à Oraibi, Bérengère COURNUTLes Hopis sont un peuple amérindien vivant depuis des siècles sur les plateaux arides d’Arizona. Soumis aux contraintes d’une région désertique, ils ont développé une cosmogonie extraordinaire et des croyances qui font communier la vie et la mort, la lumière et la nuit, les esprits, les animaux et les hommes. A travers ce roman qui suit la quête d’une jeune fille, c’est la beauté de ce monde aux antipodes du nôtre qui se révèle et demeure.

     

    Mon avis :

     

    Grâce au roman de Bérengère Cournut, je découvre le peuple des Hopis que je ne connaissais pas. Hopis signifie peuple de la paix en français. Ils font partie des amérindiens des Pueblos d’Amérique du Nord, voisins des Navajos.

    Dans une société matrilocale et matrilinéaire, Tayatitaawa est une enfant puis une jeune fille indépendante et forte. Curieuse, observatrice, elle aime suivre son père dans ses activités et ses longues marches. Il lui apprend la nature et les traditions ; il est aussi son guide spirituel l’instruisant de la cosmogonie de leur peuple.

    Elle admire aussi son frère ainé, esprit libre, qui garde le troupeau du village dans les montagnes. A la mort prématurée de son père, Tayatitaawa se sent seule entre un frère absent et une mère en proie à sa tristesse. Elle devra puiser en elle, les forces nécessaires pour continuer à avancer. Mais sa soif de liberté et d’indépendance l’amène à refuser ce qu’on attend d’elle : assumer sa féminité et trouver un mari.

    Ce roman est le premier de Bérengère Cournut et le troisième que je lis de cette auteure. Elle aime décrire des héroïnes fortes et courageuses et Tayatitaawa n’échappe pas à la règle. A travers son histoire, très poétique, elle nous parle aussi d’un peuple méconnu, un des plus anciens qui soit, épargné par la colonisation. Nous découvrons ainsi les rites, croyances et vie quotidienne des Hopis où la transmission par héritage se fait par le lignage de la mère. D’ailleurs, le dieu créateur est également une femme : Grand-Mère Araignée. Leur vie est rythmée par des cérémonies en hommage à leurs divinités ou à la fertilité, celle de la terre et celle des femmes.

    Ce récit initiatique lumineux est riche des aventures des habitants du village et des interrogations de Tayatitaawa. Soucieuse de maintenir les traditions, de respecter son père et les siens, elle est aussi avide de découvrir le monde et de conquérir plus de liberté. Mais rêver d’émancipation n’est-ce pas trahir ? Ce dilemme qui la divise est le fils rouge de ce roman vivifiant, richement documenté, aux personnages attachants.

     

     

     

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