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Par argali le 12 Juin 2021 à 00:00
Suite à un déménagement, une adolescente arrive dans une nouvelle école. Malgré ses craintes, elle se lie rapidement avec une autre nouvelle élève de sa classe, Lindsay. Très vite, les deux jeunes filles vont tisser un lien fusionnel et se confier l’une à l’autre. Mais la malveillance de certains et les rumeurs auront des conséquences sur leur amitié.
Mon avis :
La narratrice grandit au sein d’une famille dysfonctionnelle, entre une mère dépressive et une grand-mère âgée. Peu liante, elle est surprise de trouver rapidement une amie attentive et à l’écoute. Brune, ronde et peu sûre d’elle elle s’étonne d’intéresser Lindsay, blonde, jolie et rayonnante. Grâce à son journal, on suit la naissance de leur amitié, les petites joies quotidiennes et les aléas de la vie.
Ce très court roman, destiné aux jeunes de 12-13 ans aborde la difficulté des relations à cet âge, la force des sentiments, les rumeurs, jalousies, moqueries et le harcèlement qui en découle sur les réseaux sociaux.
La forme épistolaire permet à l’auteure d’aller à l’essentiel et donne un rythme énergique au récit. La narratrice confie à son journal ses émotions, sa vie, ses coups de blues et les trahisons dont elle est victime. On découvre son évolution psychologique, physique, ses réflexions sur la vie et la détresse dans laquelle elle finira par se retrouver.
Malgré ses 140 pages à peine, c’est un livre dur mais essentiel. L’auteure liégeoise, Audrey Ubags est enseignante. Très sensible au problème du harcèlement pour lequel elle se mobilise, elle a écrit ce roman pour ses élèves. Il devrait d’ailleurs être donné à lire dans toutes les écoles pour sensibiliser les jeunes au harcèlement, aux dangers des réseaux sociaux et libérer la parole.
En complément de la lecture, une série de morceaux musicaux dont parlent les deux amies sont disponibles sur l’application Soundcloud et accompagnent agréablement la lecture.
Ce roman autoédité est vraiment une perle et je ne peux que vous encourager à la curiosité. Il en vaut vraiment la peine.
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Par argali le 19 Mai 2021 à 00:00
Lola ne parle plus depuis ses dix ans et les médecins ignorent pourquoi. Ca ne l’empêche pas de se faire très vite repérer comme le talent prometteur de sa classe de seconde pro cuisine. Les six apprentis de la brigade sont coachés par Le Bosco, une cheffe renommée et imprévisible. Quand elle leur apprend que seuls deux d’entre eux participeront à l’émission Sur le gril ! spéciale Apprentis, l’ambiance se tend. Dangereusement.
Mon avis :
Lors du confinement, Lola découvre les plaisirs de la cuisine, elle dont les parents ne cuisinent jamais. Malgré le fait qu’elle a arrêté de parler à dix, elle pense avoir ses chances et décide de passer l’examen d’entrée au Lycée Suzanne Bonneval, prestigieuse école de cuisine du Périgord noir. Et elle est admise ainsi que cinq autres jeunes de son âge, tous aussi différents qu’on peut l’être. Il va falloir trouver sa place et faire équipe au sein de leur brigade. Et comme dans toutes les classes, il y aura des atomes crochus entre certains et des animosités plus ou moins vives.
Ce récit sans prétention et ancré dans l’univers des apprentissages culinaires raconte l’année scolaire de Lola en faisant la part belle à la cuisine, aux produits du terroir et à la région qui lui sert de cadre. On y découvre des recettes, des spécialités culinaires, l’histoire géologique et historique du Périgord noir, le tout sur fond de suspens. En effet, entre le vol d’une truffe d’exception, la sélection des candidats qui participeront à une célèbre émission culinaire télévisée et les vicissitudes de la vie scolaire, les rebondissements seront nombreux.
Agréable à lire, à la structure linéaire et au vocabulaire culinaire pointu, « Fondue au noir » intéressera les adolescents amateurs de suspens et d’émissions gastronomiques ou ceux qui veulent découvrir ce milieu. Entre « Ici tout commence » et « Top chef », ce roman devrait attirer les jeunes dès 14-15 ans.
Merci aux éditions Syros pour cet envoi. Sortie prévue le 3 juin prochain.
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Par argali le 10 Avril 2021 à 00:00
Jack a 15 ans. Il vit un amour dévorant pour Nina, mignonne petite rouquine au sourire ravageur, un brin pimbêche. Mais quand il a fait une tentative d'approche, celle-ci l'a rabroué. Elle lui préfère un mystérieux inconnu. Jack reste obnubilé par Nina. Plus encore depuis qu'il a ouvert le funeste livre noir confié par une voisine un peu sorcière. Ce livre souffle à ses lecteurs les drames futurs... Jack a ainsi eu la vision de Nina, portant des ballerines rouges, morte étranglée par un ruban rouge. Simple délire d'un amoureux éconduit ou prémonition ? Son trouble augmente encore lorsque Nina arrive à l'école avec de nouvelles ballerines rouges. Comment arrêter le tueur ?
Mon avis :
Un très bon roman jeunesse aujourd’hui, écrit par Nadine Monfils, auteure prolifique qu’on ne présente plus. Entre enquête et fantastique, elle nous emmène dans une aventure où amitié, amour et prémonitions le disputent à un mystère que Jack fera tout pour élucider.
Dans la vie de Jack, rien ne semble tourner comme il faut. Orphelin d’une mère qui ne s’est jamais beaucoup intéressée à ses enfants, un père très pris par son travail et avec lequel il n’a pas beaucoup d’atome crochu, Jack est plutôt solitaire. Sa seule raison de vivre, c’est Nina dont il est amoureux mais qui ne s’intéresse pas du tout à lui. Le jour où Louise, sa vieille voisine, lui confie un grimoire magique capable de montrer le futur, la vie de Jack va être chamboulée définitivement. Il n’aura de cesse de comprendre ce que ce rêve prémonitoire signifie et ce qu’il peut faire pour empêcher le drame annoncé.
Une fois encore, Nadine Monfils nous prouve que son imagination est sans limite. Mêlant habilement rêve et réalité, fantasme et cauchemar éveillé, elle nous conduit au cœur d’une recherche de la vérité. Propulsé dans le monde des ténèbres, Jack doute de tout et de tous, s’interroge, met en lien ce qu’il découvre pour éviter qu’un drame ne se joue.
Mené tambour battant, rythmé par de très courts chapitres qui alternent les points de vue narratifs, ce roman se lit en quelques heures à peine. Tenu en haleine jusqu’au bout, le lecteur est emporté dans un tourbillon qui le pousse à imaginer plusieurs suspects. Mais de fausses pistes en révélations, il faudra attendre les dernières pages pour que la vérité éclate. Brillant !
Un roman original, à la croisée des genres et mettant en lumière les relations toxiques, la manipulation et les apparences trompeuses. A lire dès 15 ans.
Merci aux éditions Mijade pour cet envoi !
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Par argali le 7 Avril 2021 à 00:00
Si un jour on m'avait dit que j'allais lire Le livre le plus nul de la bibliothèque, je n'y aurais pas cru et j'aurais tout de suite demandé : " Il y a combien de pages, Madame ? ". Puis j'aurais demandé de quoi ça parlait. Elle aurait été bien embêtée, la prof, parce que dans ce livre, justement, il n'y a pas une histoire, mais plusieurs. Et qu'elles ne sont pas toujours faciles à résumer. Heureusement, la plupart sont très courtes. Et certaines sont moins nulles que les autres. Ou le contraire. A vous de juger.
Mon avis :
Une vieille dame faussement naïve, des parents farceurs, un prof de math avec de l’humour, un gamin accro aux jeux vidéo, un politicien véreux et tant d’autres personnages peuplent ce recueil de nouvelles. Des nouvelles courtes qui comportent toutes un chute inattendue, souvent drôle, parfois attendrissante. Elles nous parlent d’adolescents et de la vie comme elle va et sont quelquefois teintées de surréalisme.
Vous le savez, j’aime beaucoup Nicolas Ancion. J’ai lu une dizaine de romans, jeunesse ou adultes et ses recueils de nouvelles. Ici, j’ai vraiment savouré l’originalité et la diversité des thèmes abordés et l’humour belge de certaines nouvelles. Les genres sont également multiples : policier, fantastique, fable… et on ne sait jamais sur lequel on va tomber.
Ma préférée n’est pas drôle mais elle nous prend par surprise en raison de sa chute. Elle s’intitule « La vieille, la chambre et la photo » et se déroule en maison de repos. Un joli clin d’œil.
Des textes qui plairont aux jeunes, notamment à ceux qui n’aiment pas trop lire car ils pourront découvrir les nouvelles à leur rythme.
Ne vous laissez pas abuser par le titre de ce recueil. Il est loin d’être nul.
La maison d'édition Twinkl, spécialisée dans l'éducation, recommande mes idées de lecture au sein de leur article Les incontournables de cette rentrée en littérature jeunesse"
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Par argali le 24 Mars 2021 à 00:00
Jésus est collégien et il a un prénom qui ne laisse personne indifférent. Une soir, avec du courage et pas mal de chance, il sauve un jeune Chinois, Chun, agressé par des lycéens. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Car il y aussi la sœur de Chun. Menue, élancée, bonne rose, elle supplie Jésus de garder la boite convoitée par les agresseurs. Interdiction de l’ouvrir.
Une petite boite qui va causer à Jésus de très gros ennuis.
Mon avis :
Ce très court roman de 112 pages est une réédition. Sa première parution date de 1989, c’était le premier roman de l’auteure.
Rythmé, il met en scène un jeune garçon sans histoire qui, un soir, voit ce qu’il n’aurait pas dû voir et s’en mêle. Il sera désormais menacé et amené à mentir à sa famille. Mais il trouvera aussi une nouvelle amie et prendra de l’assurance en affrontant ses adversaires.
J’ai apprécié la concision de ce thriller. Aucune longueur, aucun temps mort. Dès le début, le jeune lecteur est plongé dans l’action et n’a de cesse de savoir comment Jésus va réussir à se tirer de ce mauvais pas et ce que peut bien contenir cette fameuse boite cause de tous ses ennuis. Pour des lecteurs débutants ou éprouvant des difficultés, c’est une motivation indéniable.
Les personnages sont bien campés et l’intrigue est crédible… jusqu’à la chute. Mais doit-on blâmer Malika Ferdjoukh ? Cette pirouette est malgré tout sympathique et c’était son premier roman.
Je pense donner ce livre, maintes fois réédité depuis trente ans et remis au goût du jour, à mes élèves l’an prochain. On pourra travailler les hypothèses de lecture, la structure narrative et l’imagination via l’écriture de la chute.
Lisible dès 11 ans.
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Par argali le 6 Mars 2021 à 00:00
Avant son entrée en classe de Première, Katja a décidé de consacrer ses vacances d'été à la reconstruction de murets en pierre sèche dans le sud de la France. Elle n'est ni sportive ni habile, mais le beau Quentin sera aussi sur ce chantier. Seulement, lorsqu'elle comprend que ses sentiments ne sont pas partagés, Katja perd pied...
Mon avis :
Cette fois, je n’ai pas été emballée par ce court roman de la collection « Court Toujours » de Nathan. Le manque d’originalité du sujet, le style haché, l’emploi du présent de l’indicatif, le manque de profondeur des personnages… j’ai été déçue par ma lecture. Même si j’apprécie l’auteure et si son roman « 50 minutes avec toi » m’avait bouleversée.
Cependant, j’ai voulu donner une seconde chance à ce récit et j’ai demandé à deux élèves de ma classe de le lire.
Elles ont 14 et 15 ans et ont beaucoup aimé qu’un récit jeunesse traite de cette problématique de l’amour non réciproque sans que cela ne soit l’unique problématique du roman. L’auteure ne s’appesantit pas sur cette déception, elle explique que cela arrive à tout le monde et montre comment la dépasser, gérer ce moment difficile. Katja apprend à relativiser ce qu’elle a vécu et dépasse sa tristesse. Cela donne de l’espoir aux lectrices. Une d’elle s’est aussi reconnue dans la réaction un peu excessive de l’héroïne et avec le recul, elle juge avoir été sotte. Mais sur le moment, rien d’autres n’importait pour elle.
Un récit à côté duquel je suis passée mais qui semble plaire aux jeunes filles qui peuvent s’identifier à l’héroïne.
Merci aux éditions Nathan pour l’envoi de ces deux dernières publications.
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Par argali le 3 Mars 2021 à 00:00
« Je n’oublierai jamais l’instant où sur le chemin de la plage, nos regards se sont croisés. Un choc, un cataclysme, j’en suis resté le souffle coupé. »
Mon avis :
Un nouveau titre vient enrichir la collection « Court Toujours » de Nathan. Cette fois, j’ai choisi d’écouter la version audio.
Le narrateur, un adolescent, se souvient de ses souvenirs d’enfance à la mer. Il aimait alors sauter dans les vagues, jouer des heures au Monopoly ou manger des glaces les jours de pluie. Mais maintenant qu’il est adolescent, il voudrait des vacances différentes, des parents moins présents, plus compréhensifs aussi et moins lourds. Les vacances en famille lui deviennent insupportables.
Un jour, il aperçoit une ravissante jeune fille à la fenêtre d’une villa et, distrait, se prend les pieds dans une racine de pin. La propriétaire de la villa, médecin, lui propose d’entrer pour soigner sa cheville blessée. Il fait alors la connaissance de Louise et son été va prendre une autre tournure.
Je m’en voudrais de déflorer l’histoire et vous en racontant trop. J’ai beaucoup aimé ce récit, les réflexions du narrateur sur les vacances en famille, sa rencontre avec Louise et sa perception des choses. Un récit qui m’a touché sur les premiers émois, les relations familiales, l’adolescence… et qui n’est pas du tout ce qu’on pourrait attendre au départ.
J’ai commencé la version audio pour changer. Je précise qu’en général, je ne suis pas fan des audiolivres. Ici, Elodie Hubert lit le texte avec lenteur et expression. Elle lit bien, posément mais très vite cela m’a insupporté. D’abord parce que c’est dommage qu’on n’ait pas choisi une voix masculine pour un narrateur adolescent. Ensuite parce que, selon moi, le ton est trop doux, trop en retenue alors qu’on sent la révolte sourdre en lui. Bref, cela ne collait pas à ce que j’imaginais en lisant et j’ai abandonné la version audio pour poursuivre la lecture seule.
Cela n’en reste pas moins un très bon support pour les élèves en difficulté de lecture ou les jeunes malvoyants. Je suis consciente du plus apporté par cette collection que j’ai fait découvrir à mes élèves et qu’ils apprécient.
Un récit très intéressant qui conviendrait à merveille pour un travail en classe et que je conseille aux lecteurs dès 13 ans.
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